Chars de combat.

Cette page sur les chars de combat :

  •  et retrace l'historique des régiments de Chars entre les deux guerres mondiales.

Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr chars

Officiers de chars en grande tenue (à gauche) et tenue de travail (à droite)

I. Description de l'uniforme des officiers des Régiments de Chars de Combat.

Uniforme officier des chars
Grande tenue officier des chars

Tunique bleu foncé, col et pattes de manches gris clair, pattes de collet bleu foncé, insignes ou numéros argent, boutons argent demi-sphériques avec casque et canons croisés, galons et épaulettes argent ; pantalon gris fer foncé, bande simple gris clair. Képi : bandeau velours noir, calot bleu foncé ; ceinturon bleu foncé, plaques argent.

Chef de Bataillon BOURGIN de l'Ecole des Chars de Combat.

Officiers des chars lors d'un défilé du 14 juillet

Lors d’un défilé du 14 juillet, avenue de Wagram, deux chefs de bataillon de l’Ecole des Chars de Combat, celui de gauche en tenue de travail, celui de droite en grande tenue. On notera la façon de porter les décorations en les faisant se chevaucher.

Grace à un visiteur du site, le nom de l'officier de droite est maintenant connu, il s'agit de:

Jean Yves Alexis BOURGIN né le 24 mars 1893 à Saint-Brieuc
Selon sa fiche matricule, il exerce la profession d'élève architecte.

Arrive au 71ème Régiment d'Infanterie le 27 novembre 1913 comme soldat de 2nde classe, il passe caporal le 27 avril 1914. Part au front le 5 août 1914. Sergent le 4 septembre 1914.
Le 8 septembre 1914, il est touché par un coup de feu au bras droit, à Eloges (60).
Le 11 mai 1915 à Roclincourt (62) il est blessé par une balle au bras gauche.

Nommé sous-lieutenant à titre temporaire le 17 mai 1915.

Il est cité à l'ordre de la division le 31 mai 1915: "Officier très courageux et très brave. Le 11 mai, son chef de section ayant été tué en se portant à l'assaut des lignes allemandes, a pris immédiatement le commandement sous le feu intense des mitrailleuses, a été lui-même blessé peu de temps après, pour la deuxième fois depuis le début de la campagne."
Croix de guerre avec étoile d'argent.

Passe au 284ème régiment d'infanterie le 27 mars 1916.

Cité à l'ordre de l'armée d'Orient le 21/03/1917:
"Par l'emploi judicieux de ses mitrailleuses sous un bombardement intense a contribué à arrêter la contre-attaque Bulgare."

Promu sous-lieutenant de réserve à titre définitif le 3 avril 1917.
Passé au 1er Régiment de Marche du 1er Etranger le 25 décembre 1917. Promu lieutenant de réserve à titre définitif le 1 décembre 1917.
Attaché au cabinet militaire du Maréchal de France commandant en chef des troupes d'occupation du Maroc à Rabat.

Promu chevalier de la Légion d'Honneur, tableau spécial du 2/10/1920, alors lieutenant hors cadres à disposition du général résident général au Maroc: "Officier aussi brave que modeste au front Nord-Est, en Orient et au Maroc, a servi dans les troupes pendant toute la guerre et s'est fait remarquer par sa bravoure et son allant" - 2 citations - 2 blessures

Promu capitaine (choix) par décret du 23 décembre 1921.
Affecté au 135ème Régiment d'Infanterie par décision ministérielle du 23 octobre 1925. N'a pas rejoint.
Affecté au 512ème Régiment de Chars de Combat "service" le 1er janvier 1926.

En congés de fin de campagne de trois mois et 28 jours à Saint-Brieuc, Boulevard Lamartine, à compter du 1er novembre 1926, doit rejoindre le corps le 1er mars 1926. Arrive au corps le dit jour.

Détaché à l'Ecole d'Application des Chars de Combat à Versailles du 1er juillet au 1er septembre 1926.
Affecté au 505ème Régiment de Chars de Combat le 5 mai 1929 (par changement de dénomination du 512ème RCC) réorganisation de l'armée par DM du 7 mai 1929 (JO du 9 mai 1929)

Est classé à l'état-major particulier de l'infanterie le 5 février 1930, affecté à l'Ecole d'Application des Chars de Combat à Versailles "services".
Promu chef de bataillon le 19 mars 1936 pour prendre rang le 25 mars 1936.
Nommé officier d'académie pour services rendus à l'enseignement professionnel, JO du 17 février 1937 p2111

Affecté au 510ème Régiment de Chars de Combat à Nancy le 1er octobre 1938.
Passé au dépôt de chars n°511 à Bourges le 5 octobre 1939.
Affecté au commandement du 15ème Bataillon de chars de combat le 27 août 1939.
Parti aux armées le 2 septembre 1939.
NB: Se référer, pour cette période, à l'ouvrage de Stéphane Bonnaud "Chars B au combat" dans lequel figurent plusieurs photos du chef de bataillon Bourgin.

Prend par intérim le commandement de la 2ème 1/2 brigade de chars le 30 mai 1940.

Prend le commandement militaire de Dun-le-Palleteau (Creuse) le 6 juillet 1940. Affecté au régiment de Cuirassiers de la Creuse le 1er août 1940.
Affecté au 92ème régiment d'infanterie le 1er septembre 1940.

Officier de la Légion d'Honneur pour prendre rang du 2/09/1940
"Chef de bataillon au 15ème Bataillon de chars de combat, chef de corps de très haute valeur qui a fait de son bataillon une unité d'élite bien entrainée et très ardente au combat. Dès le début des hostilités et dans une phase critique de la bataille, a conduit à la tête de 2 compagnies de son bataillon un raid très audacieux d'une dizaine de kilomètres dans la positon ennemie. A dirigé comme chef d'un groupement mixte à base de chars des actions très habilement montées et très énergiquement conduites sur les ponts de l'Aisne et de la Somme."

Mis à disposition du général commandant supérieur des TM le 22/11/1940. Mis en route sur Marseille le 23 novembre 1940.
Affectée au 7ème RTM le 6 décembre 1940.
Embarqué à Marseille le 14/12/1940 Débarqué à Oran le 16/12/1940.
Passe la frontière AM à Oujda le 18/12/1940. Mis à la disposition du directeur des affaires politiques pour le service des commandements territoriaux le 6 janvier 1941.
Nommé chef du cercle du Ouerrka (?) à Rhafsaï (région de Fès) le 15/04/1941

Attribution de la Croix de guerre avec palme JO du 24/05/1941.
Cité à l'ordre de l'armée le 13/01/1941: "2 1/2 Brigade de chars de combat composée du 8ème et du 15ème BCC renforcée avec les premiers engagements par les 347ème, 348ème et 349èmes compagnies autonomes, a sous les ordres du colonel Roche puis du chef de bataillon Bourgin, secondé par le chef de bataillon Girier commandant le 8ème bataillon de chars fait preuve des plus magnifiques qualités manœuvrières. Débarqué du 14 au 16/05/1940 en pleine zone de combat et par une série d'engagements de ses unités isolées, contribué puissamment à la défense de l'Oise et de l'Aisne du 16 au 21 mai.
Recomplétée le 21 mai pris part successivement à l'attaque des ponts de la Somme en amont de Péronne les 24 et 25 mai, à l'attaque de la tête de pont d'Abbeville. Le 4 juin aux combats en retraite entre la Somme et la Seine du 6 au 10 juin, puis au bord de la Loire du 13 au 17 juin. Partout tenant en respect l'ennemi supérieur en nombre à qui elles ont infligé des pertes considérables, ces unités par l'ardeur généreuse de leurs équipages ont puissamment étayé la résistance des grandes unités du groupe d'armée n°3 et sauvé plusieurs d'entre elles de la destruction." JO du 21/08/1941

Affecté à l'état-major particulier de l'infanterie le 25/07/1942
Promu Lieutenant-colonel à compter du 25 juillet 1942
Affecté au 1er RCA le 11 février 1943 où il est affecté à l'état-major du régiment le 8/03/1943
Prend le commandement provisoire du 1er RCA le 5/06/1943
NB: le chef de bataillon Bourgin figure sur une photo de l'ouvrage "Les chasseurs d'Afrique" de Jacques Sicard

Promu colonel d'infanterie d'active à titre temporaire le 25/06/44.
Embarqué à Oran le 15/09/44. Débarqué à Saint-Raphaël le 20/09/1944.

NB: Concernant les combats d'Alsace, se référer au JMO du 1er RCA sur chars-français.net.

Cité à l'ordre de la division du 4/02/1945, approbation du 17/02/1945 du général commandant le 2ème CA:
"Chef de corps plein de prestige ayant une très grande emprise sur son régiment. N'a cessé depuis l'engagement de la division de conduire un groupement tactique au succès grâce à l'habileté de ses dispositions et à la résolution qui l'anime. Le 28/11/1944 s'est emparé par une attaque conduite avec énergie de Riqueviller (sic) et Hecken fortement tenues par des éléments d'infanterie ennemie, appuyés par plusieurs chars lourds."

Cité à l'ordre du CA. Ordre général du 13/05/1945 du général d'armée commandant la 1ère armée française:
"Chef de corps à la fois bienveillant et ferme à qui sa grande expérience du combat donne un prestige exceptionnel commandant un groupe d'attaque le 30/01/1945 s'est emparé d' Urschenheim fortement défendue par l'ennemie puis, en dépit de pertes sévères, a réussi à prendre pied dans Durrenentzen."

Citation à l'ordre de l'armée: "Chef de corps ayant une très grande emprise sur ses troupes, débouchant le 17/12/1944 à Riqueviller (sic) avec son sous-groupement à un moment où l'ennemi tentait de s'insinuer entre deux de nos grandes unités, s'est emparé de Kintzheim défendue par une forte garnison. A réussi le lendemain à s'emparer de Kaysersberg anéantissant un bataillon ennemi qui appuyé de chars, venait de prendre pied dans ce bourg. A fait au cours de ces deux journées, 850 prisonniers dont 10 officiers pris ou détruits."

Déjà cité au JO du 22 juillet 1945, citation à l'ordre de l'armée (décision n°1035, JO du 30 octobre 1945 page 876):
"Chef de corps prestigieux a su communiquer à son régiment l'esprit offensif qui l'anime et en faire un instrument de combat d'une exceptionnelle valeur. Le 16 novembre 1944 pénétrant le premier dans Montbéliard avec ses éléments blindés. Le 28 novembre 1944 après avoir pris d'assaut Falkwiller, Hecken et Gildwiller, s'est à nouveau distingué en s'emparant les 17 et 18 décembre de Kintzheim et Kaysersberg défendues par un ennemi mordant qui a dû laisser entre nos mains de nombreux prisonniers et plusieurs chars modernes détruits."

Remis à disposition du ministre de la guerre et affecté comme chef d'état-major à l'inspection du matériel le 10/07/1945
Admis dans l'arme blindée et la cavalerie le 1er juillet 1945
Nomination à titre définitif le 1/09/1945

Affecté à l'EM du général de corps d'armée commandant en chef français en Autriche le 13 septembre 1945 comme commandant de l'arme blindée et de la cavalerie des troupes d'occupation.
Affecté à des liaisons alliées, EMP du commandant en chef français en Autriche le 25/10/1946

Admis à faire valoir ses droits à pension de retraite.
Rayé des contrôles de l'armée active le 24/03/1948.
Se retire à Nancy.

  • Croix de guerre 1914-1918 avec palme et étoile d'argent
  • Médaille coloniale agrafe "Maroc"
  • Médaille interalliée
  • Médaille de la Victoire
  • Croix du combattant
  • Médaille de la campagne d'Orient
  • Officier de la Légion d'honneur
  • Croix de guerre avec palmes 39-40
  • Commandeur de la Légion d'honneur 7/05/1946 (JO du 10/05/1946)
  • Officier du Ouissam Alaouite chérifien (2 février 1920)
  • Chevalier de l'ordre de Léopold (2 avril 1928)
  • Aigle blanc avec glaives (10 mai 1920)
  • Officier Nichan Iftikar (16 décembre 1920)
  • Ordre royal du parasol blanc Luang-Prabang (25 juillet 1923)
  • Médaille de la campagne de Serbie
képi chars de combat.
Uniforme chars de combat.
Détail képi chars de combat.

Képi de Chef de Bataillon, ancien du 507ème BCC.

Chef de Bataillon 507ème Régiment de chars de combat.

II- Parcours d'officiers des chars de combat.

  • Chef de Bataillon BOUCHER du 503e RCC.

Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr chars de combat.
Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr chars de combat.

Tunique du Chef de Bataillon Lucien Victor Armand BOUCHER du 503ème Régiment de Chars de Combat de Versailles.

Né le 06/07/1891 à Chateaudun

Saint-cyrien, 96ème promotion 1911-1914 des Marie-Louise

Sous-lieutenant le 1/10/1913

Lieutenant le 1/10/1915

Se marie à Saint Brieuc le 27 octobre 1915

Capitaine le 6/7/1917

En 1925, il est placé Hors Cadre des Chars de Combat. Le 4 mars 1928, alors Capitaine  au 503ème RCC il est proposé pour la Légion d'Honneur. En 1931, selon l'annuaire de la Saint-Cyrienne, il est toujours Capitaine au 503ème RCC.

Il passe sans doute Chef de Bataillon en janvier 1934, date de commande de cette tenue.

En 1949, il est colonel retraité à Versailles.

Il décède le 28 juin 1956 à Versailles.

Lucien BOUCHER, alors élève de la 96ème promotion 1911-1914 des Marie-Louise.

Copyright, archives de la Saint-Cyrienne.

Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr chars de combat.
Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr chars de combat.
Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr chars combat
Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr chars de combat.
  • Colonel  LOIZILLON , breveté d'Etat-Major, ancien chef de corps du 507e RCC.

Colonel Loizillon

Ensemble de Colonel Breveté d'Etat-Major ayant appartenu au Colonel Charles Léon Georges LOIZILLON.

Né à Metz, le 4 septembre 1879, il entre au service en octobre 1897, issu de Saint-Cyr, 82e promotion de Bourbaki 1897-1899.

Il est nommé Sous-Lieutenant le 1er octobre 1899, Lieutenant le 1er octobre 1901, Capitaine le 23 juin 1913 et Chef de Bataillon le 25 juin 1919, breveté d'Etat-Major et Officier de la Légion d'Honneur en 1920. En 1925, il était Hors-Cadre des Chars de Combat, détaché au 519e RCC.

Nommé Lieutenant-Colonel le 25 septembre 1928, il est nommé en décembre de la même année, chef d'Etat-Major du commandant supérieur de la défense des places du groupe de Metz.

Il est nommé colonel le 25 décembre 1933, et la même année devient chef de corps du 507e RCC à Montigny-les-Metz (quartier Lizé), régiment dont le général de Gaulle prendra le commandement le 5 septembre 1937, après un stage du 15 juillet au 31 août, succédant ainsi au Colonel Guillot.

Dans l'annuaire de l'armée de 1936, le colonel Loizillon est directeur de la préparation militaire et de l’instruction des officiers de réserve de la 6e région, à Metz, emploi de colonel ayant fait son temps de commandement.

Dans l'annuaire de 1937, il est à l'état-major de la 14e région.

Il reçoit le 23 décembre 1937, l'écharpe de Commandeur de la Légion d'Honneur.

III- Régiments de chars de combat aujourd'hui.

  • 501e régiment de chars de combat (501e RCC) de Mourmelon-le-Grand.
BY NC ND

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