Les différentes tenues de l’officier Français

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L’uniforme et la grande tenue modèle 31 de l’officier Français.

Au sortir de la guerre 1914-1918, l’uniforme des officiers Français fait l’objet d’une grande hétérogénéité, liée aux difficultés d’approvisionnement de matières premières, à l’absence d’une réglementation stricte en la matière et à une certaine « mode » issue du front.

Très tôt, il est ressenti le besoin de proposer une grande tenue aux officiers. C’est en 1921 pour les généraux et en 1922 pour les autres officiers que sont définies quatre tenues : tenue de travail et tenue de campagne, constituées de la vareuse et de la culotte, tenue de ville et grande tenue, constituées de la tunique et du pantalon et destinées aux cérémonies.

Bien que s’inspirant des coupes des tenues d’avant-guerre, les couleurs sont celles du front : bleu clair pour les troupes métropolitaines et kaki pour les troupes d’Afrique et coloniales. Les chasseurs retrouvant le gris de fer bleuté pour la tunique et le gris de fer foncé pour le pantalon.

Visant une meilleure homogénéité, cette tenue ne fait pas l’unanimité notamment chez les troupes d’Afrique qui réclament le retour aux tenues chatoyantes d’avant-guerre, prétextant qu’elles contribuent au recrutement et influent sur leur prestige auprès des populations indigènes.

En 1927, raison leur est donné, avec le retour à la tenue dite « à l’orientale » pour les tirailleurs, spahis, zouaves et chasseurs d’Afrique. Puis en 1929, ce sont les troupes coloniales qui recouvrent leurs couleurs d’avant-guerre.

Puis en 1930, les tenues des officiers généraux retrouvent les couleurs d’avant-guerre. C’est ensuite le tour de l’ensemble des officiers de bénéficier de ces tenues, renouant avec l’élégance et le prestige des tenues du début de siècle.

Décrite au Bulletin Officiel le 28 mai 1931, cette grande tenue modèle 1931 est rendue obligatoire pour les jeunes officiers sortant d’école, puis aux autres jusqu’au 1er janvier 1934 (repoussé au 1er janvier 1937) puis son port est suspendu le 12 octobre 1939 pendant les opérations de guerre.

Grande tenue et tenue de ville portent respectivement les numéros 1 et 2, chaque officier possèdant trois autres tenues:

  • la tenue n°3 ou tenue de jour,
  • la tenue n°4 ou tenue de travail,
  • la tenue n°5 ou tenue de campagne.
Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr tenue travail campagne jour

Cette illustration tirée d’un catalogue de la Belle Jardinière présente idéalement la différence entre la tenue de travail à gauche, vareuse et culotte et la grande tenue à droite. Seul le képi est commun aux deux tenues.

Uniforme grande tenue officier français modèle 31 1931 tenue31.fr tenue travail campagne jour

Photo du Lieutenant Colonel commandant le 5ème Régiment de Dragons Portés de Lyon en tenue de travail. A sa droite, un officier Polonais. A sa gauche, un jeune officier Roumain en tenue modèle 1934.

La tenue n°1 ou grande tenue est portée dans les circonstances revêtant un caractère de cérémonie.
La tenue n°2 ou tenue de ville est portée pour les réunions publiques et visites officielles aux autorités civiles et militaires.
La grande tenue diffère de la tenue de ville par le port des épaulettes et des décorations pendantes.

L’achat de cette tenue est obligatoire pour les officiers sortant d’école et obligatoire à partir du 1er janvier 1934 (repoussé au 1er janvier 1937) et suspendu le 12 octobre 1939 « pendant les opérations de guerre ».
Le caractère éphémère de cette tenue et le fait qu’elles soient obligatoire pour les officiers sortant d’école expliquent que beaucoup de photos d’officiers en tenue modèle 1931 sont des photos de mariage.

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BY NC ND