L'Ecole Spéciale Militaire Saint-Cyr dans le musée en ligne sur l'histoire et l'uniforme de l'Officier Français de 1918 à 1940.
Cette page:
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illustre l'uniforme de l'Ecole Spéciale Militaire Saint-Cyr de 1918 à 1940,
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évoque le parcours d'officiers provenant de l'Ecole Spéciale Militaire Saint-Cyr pendant l'entre-deux guerre
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et retrace l'historique de l'Ecole Spéciale Militaire Saint-Cyr et de l'armée Française entre les deux guerres mondiales.
Biographies de Saint-Cyriens sur les pages du site:
- Promotion "La première des grandes manœuvres 1896-1898"
- Lieutenant-Colonel De BOUVET sur la page de l'Infanterie.
- Promotion "du Centenaire" 1906-1909 et 1906-1908
- Colonel KEIME sur la page des dragons.
- Promotion "Des Marie-Louise 1911-1914"
- Chef de Bataillon BOUCHER sur la page des chars de combat.
- Lieutenant-Colonel RUBY sur la page des dragons.
- Chef de Bataillon RIME-BRUNEAU sur la page des chasseurs à pied et alpins.
- Promotion "des Drapeaux et de l'amitié Américaine 1916-1917"
- Capitaine PERNET sur la page des zouaves.
- Promotion "De la dernière de la Grande-Guerre 1920-1921"
- Capitaine ROCAS sur la page des tirailleurs tunisiens.
- Promotion "Mangin 1929-1931"
- Lieutenant LAGRANGE sur la page des tirailleurs tunisiens.
- Lieutenant BAILLS sur la page des chasseurs à pied et alpins.
- Lieutenant De LAMBERTERIE sur la page des chasseurs à pied et alpins.
- Capitaine De CHEVALIER d'ALMONT sur la page des dragons.
- Lieutenant REMUSAT sur la page des chasseurs à pied et alpins.
- Lieutenant ROUX dit BUISSON sur la page de l'artillerie coloniale.
Claude Le Borgne 126e Promotion de l'Amitié Franco-Britannique 1939-1941
Routes de sable et de nuages.
Claude Le Borgne - Saint-Cyr, Sahara, Indochine, Liban, Algérie... une aventure humaine.
Jean Du Boucher - 116e Promotion Mangin 1929-1931
Les officiers français de l'entre-deux-guerres - Une génération dans la tourmente
De Alain Pellan François Cailleteau
D'autres livres dans la Boutique du Musée.
Ecole Spéciale Militaire. Infanterie. De gauche à droite:
- Officier du cadre et Officier Instructeur d'Artillerie.
- Elève de 2e année (caporal)
- Elèves
Illustration de Maurice Toussaint représentant l' Ecole Spéciale Militaire Saint-Cyr dans l'ouvrage du Commandant Bucquoy "Les uniformes de l'Armée Française", édité en 1935.
Escadron de Cavalerie (Grande Tenue)
Officier Instructeur du Cadre de l'Ecole et Elèves de la Section de Cavalerie.
Description de l'uniforme de l'officier de l'Ecole Spéciale Militaire Saint Cyr dans l'ouvrage du Commandant Bucquoy "Les uniformes de l'Armée Française", édité en 1935.
L’Ecole spéciale militaire est commandée par un général de brigade ou de division qui est secondé par un colonel commandant en second. Les fonctions administratives sont remplies par des officiers sous la direction d'un chef de bataillon major. Un colonel ou lieutenant-colonel directeur des études dirige l'enseignement général. Il dispose des officiers professeurs chefs de cours et professeurs-adjoints.
Les élèves sont encadrés dans des unités commandées par des officiers. Il existe en outre des officiers instructeurs spécialistes (tir et armement, transmissions et observation, éducation physique et gaz) un petit état-major d'infanterie comprenant les sous-officiers d'encadrement des unités d'élèves, le personnel sous-officiers et hommes de troupe des services, les ordonnances, le groupe des clairons (1 sergent, 16 clairons). Le 2ème groupe de cavaliers d'école commandé par un capitaine est composé de sous-officiers maîtres et sous-maîtres de manège (Cadre noir), de sous-officiers, brigadiers et cavaliers de manège, de maîtres ouvriers, de brigadiers et cavaliers indigènes (cavaliers d’école). Un service automobile, un service de santé et un service vétérinaire complètent l’ensemble.
Les élèves sont répartis en plusieurs formations : un groupe de bataillons commandé par un lieutenant-colonel composé du 1er bataillon (3 compagnies à 3 ou 4 sections) d’élèves de 2° année se destinant à l'infanterie, l’infanterie coloniale, les chars de combat ; du 2° bataillon (3 compagnies à 4 sections) comprenant tous les élèves de l’année, et du peloton des E. O. R. sur lequel nous reviendrons tout à l'heure.
Les élèves de 2e année qui se destinent à la cavalerie et jusqu'en 1935 inclus à l’artillerie coloniale forment un escadron a 2 pelotons sous le commandement d’un chef d’escadron commandant la section de cavalerie.
Les élèves de 2° année qui se destinent à l’armée de l'air forment une section aéronautique commandée par un commandant aviateur. Cette section disparaîtra à la fin de l'année scolaire 1934-1935.
Shako d'Officier du Cadre. Section de cavalerie.
Peloton des E. O. R.
Parlons tout d’abord de ce peloton des E. O. R. (élèves-officiers de réserve). Ce sont des jeunes gens qui proviennent soit de ceux qui ont passé avec succès le brevet de préparation militaire supérieure, soit du contingent normal après le concours de candidats élèves-officiers de réserve. Ils font alors à Saint-Cyr un stage de cinq à six mois, et sont répartis en 2 compagnies en été et 3 en hiver. L’effectif des pelotons d’été varie de 100 à 200, celui des pelotons d’hiver de 2 à 300 et a même été jusqu’à près de 400. Ces jeunes gens qui n’ont pas passé l’examen d'entrée à l'Ecole ne portent pas la tenue de l'Ecole et n’auront jamais le titre de Saint-Cyriens. Ils conservent la tenue de soldat de leur corps d‘origine (sauf quelques—uns qui sont caporaux ou caporaux—chefs) et portent comme signe distinctif une soutache en or ou en argent mélangée de fil rouge à l’écusson du collet. Pour les prises d'armes et sorties, on leur conseille de se faire faire une tenue kaki comportant un pantalon a passepoil, une vareuse d'officier sans galon à col demi-saxe. Ils ont le képi de sous-officier au numéro de leur corps. Leurs officiers sont des officiers instructeurs du cadre de l’École et portent donc les tenues que nous allons décrire pour ceux-ci.
Description de l'uniforme de l'officier de l'Ecole Spéciale Militaire Saint-Cyr dans les planches descriptives du Bulletin Officiel éditées en 1937 par le Ministère de la Guerre.
UNIFORMES
Après avoir porté pendant plusieurs années après la guerre la tenue bleu horizon, l'École spéciale militaire de Saint-Cyr est revenue depuis 1931 aux couleurs traditionnelles de l'École : tunique noire et pantalon rouge.
Officiers du cadre.
Les officiers du cadre venant de l’infanterie ou de l'infanterie coloniale portent en grande tenue la tunique noire des officiers d'infanterie, sauf que le col et les pattes de parements sont bleu ciel. L'écusson du col est bleu ciel sans soutache avec grenade or, les boutons dorés portent la grenade et l'inscription : « École spéciale militaire ». Le pantalon est garance avec une bande simple bleu ciel. Le manteau noir porte au collet la même patte que la tunique. La coiffure est un schako bleu ciel avec chevrons et pourtour supérieur en galons d’or de 25 mm, pour les officiers subalternes et de 30 pour les officiers supérieurs (même le lieutenant-colonel du bataillon et le colonel directeur des études). Ce galon n’est doublé d'un second galon de 10 mm que pour le colonel commandant en second. Les chevrons en galon de 35 mm sont traversés au tiers interne d'une raie bleue en soie de 2 mm. La plaque de schako en cuivre doré est constituée par une grenade sous laquelle se déroule une banderole portant l'inscription : « École spéciale militaire ». La fausse jugulaire est une chaînette dorée avec rosaces. Le schako comporte une jugulaire intérieure de cuir et est surmonté du plumet spécial à l'École de Saint-Cyr dit : « Casoar » et comprenant au-dessus d'une olive dorée, un bouquet de plumes flottantes dont la moitié supérieure est blanche et l’intérieure rouge (en théorie, car pratiquement il y a beaucoup plus de plumes blanches que de rouges).
Les officiers professeurs provenant de la cavalerie, ainsi que les officiers instructeurs de la section de cavalerie portent la même tunique en remplaçant l'or par l’argent. Leur schako d'après le règlement devrait être celui des officiers du cadre d'infanterie en remplaçant l'or par l’argent. En réalité, ils portent le schako de Saumur d’avant-guerre, c'est-à-dire en drap bleu ciel, sans chevrons, mais avec le pourtour supérieur bordé d'un galon d’argent et la jugulaire a chaînettes pouvant se fixer à l’arrière du shako quand elle ne passe pas sous le menton. En grande tenue à cheval, les officiers d’infanterie et de cavalerie portent la culotte rouge à bande simple bleu ciel.
Dans les autres tenues, les officiers (infanterie et cavalerie) portent le képi de l’école à turban rouge et bandeau bleu ciel, galons, grenades et fausse jugulaire dorés ou argentés suivant l'arme.
Les officiers faisant partie du cadre de l'Ecole et provenant d'armes ou services autres que l'infanterie, l'infanterie coloniale ou la cavalerie, portent en grande tenue l'uniforme de leur arme avec grenades au collet et au bandeau du képi. Celui-ci porte en grande tenue l'attribut de l'arme d'origine (plaque métallique surmontée de la cocarde du modèle d'avant-guerre) supportant le plumet de l'École.
En tenue journalière, tous les officiers portent la tenue kaki de l'armée et sont distingués par 1 écusson bleu de ciel à grenade d'or ou d'argent du collet (pour ceux de l'infanterie et de la cavalerie).
Ensemble d'officier instructeur de Saint-Cyr dont la tunique et la culotte ont appartenu au Commandant VIDALAT.
Joseph Toussaint Vidalat, né le 1er novembre 1895 à Saint-Amadou (Arriège) s'est marié le 15 octobre 1919 à Saint-Amadou avec Elise, Marcelle, Valentine Joffre.
Il est incorporé au 59ème régiment d'infanterie comme engagé volontaire pour 8 ans. Il est reçu définitivement à Saint-Cyr le 18 août 1914.
Soldat de 2ème classe à cette même date, il suit le peloton des saint-cyriens à Toulouse et est nommé caporal le 18 octobre 1914 puis sergent le 4 décembre 1914 puis sous-lieutenant à titre temporaire le 5 décembre 1914 et rejoint à cette même date le 14ème régiment d'infanterie. Il passe au 20ème RI le 13 janvier 1915 et au 421ème RI le 15 août 1915. Il est nommé sous-lieutenant à titre définitif le 27 décembre 1915 et rejoint le 164ème RI. Il est promu lieutenant à titre définitif le 31 décembre 1916.
Après avoir été blessé accidentellement par éclatement prématuré de grenade au bois de la Beholle (Verdun) à l'école de grenadiers et évacué le 2 mars 1917, il est détaché comme instructeur au centre d'instruction des élèves aspirants se Saint-Maixent le 18 août 1917. Il est remis à la disposition du 164ème RI le 1er octobre 1917. Il est dirigé le 4 novembre 1917 vers le centre d'instruction divisionnaire du 164ème RI aux armées sur sa demande. En application de la loi du 10 août 1917, son rang d'anciennement dans le grade de sous-lieutenant à titre définitif est reporté au 30 mai 2015.
Il est porté disparu le 11 juin 1918 au bois d'autoval (Oise). Il est en fait prisonnier à Rastadt puis à Magdeburg. Le 24 décembre 2018, il est chargé de mission auprès de la mission française de Dantzig puis il rentre directement au dépôt du 164ème RI le 1er février 1919.
Après la guerre.
Il est détaché au centre d'instruction de Saint-Cyr (rappel des saint-cyriens de la promotion de 1914) le 17 février 1919 puis passe au 164ème RI avec son bataillon le 23 octobre 1919. Il est affecté au 109ème RI le 13 décembre 1919.
Il est déclaré apte au service armé avec pension permanente de 80% pour amputation du l'avant bras droit après sa blessure du 2 mars 1917. Il part en renfort à l'AFR avec le 109ème RI et détaché à l'état major de l'armée le 16 janvier 1923. Il est affecté au 166ème RI et maintenu à l'état-major de l'armée du Rhin. Il est classé à l'état major particulier de l'infanterie et détaché à l'état-major de l'armée du Rhin. Il rejoint comme stagiaire le centre d'études d'infanterie à Versailles le 4 janvier 1924 puis promu capitaine le 24 septembre 1924 à l'état-major particulier de l'infanterie, maintenu à l'état-major de l'AFR.
Officier Tirailleur
Il est mis à la disposition du général commandant supérieur des troupes du Levant et affecté au 20ème régiment de tirailleurs tunisiens le 5 avril 1926 puis au 16ème RTT le 1er octobre 1927. Il rejoint le 35ème régiments de tirailleurs le 10 mars 1928 et repart pour une fin de séjour, étant embarqué le 7 avril 1928 à Beyrouth. Il est affecté le 10 juillet 1928 au 23ème RTA (qui prend l'appellation de 27ème RTA le 1er janvier 1929). Il est nommé adjoint au chef de corps le 20 novembre 1929 avant de prendre le commandement de la 3ème compagnie le 15 février 1930 et de devenir à nouveau adjoint au chef de corps le 6 avril 1933 et d'être rayé des contrôles de ce régiment le 25 février 1935.
Il est affecté au 28ème RTT et arrive à Bonifacio le 8 mars 1935. Il est promu chef de bataillon le 24 juin 1935. Par télégramme officiel du ministre de la Guerre en date du 14 septembre 1936, il est affecté à l'école spéciale de Saint-Cyr le 1er octobre 1936 et prend le commandement du bataillon des élèves officiers d'active. Parti de Bonifacio le 21 septembre 1936, il est rayé des contrôles du 28ème RTT le 30 septembre suivant.
Retour à Saint-Cyr
A la mobilisation, il est maintenu à l'ESM du 2 septembre 1939 au 16 mai 1940. Il est mis à la disposition du général commandant la 2ème région de corps d'armée et est dirigé vers Amiens le 17 mai 1940. Il est mis à la disposition du colonel commandant d'armes de la place de Compiègne du 17 mai au 3 juin 1940 avant de rejoindre l'école spéciale militaire le 4 juin 1940. Il se replie avec l'ESM sur Saint-Maixent, Padirac et Sorèze le 20 juin 1940. Il est mis à la disposition du général commandant la 17ème région et affecté au dépôt d'infanterie 171 le 26 juin 1940 puis au régiment de la Haute-Garonne le 1er août 1940. Ce régiment devient le 23ème RI le 25 août 1940.
Fort du Portalet
Le commandant Vidalat est maintenu dans l'armée d'armistice et dans l'encadrement du 23ème RI le 21 novembre 1940. Il est détaché comme gouverneur militaire du fort du Portalet le 8 novembre 1941 en étant maintenu au 23ème RI. Il est promu lieutenant-colonel le 25 juin 1942 alors qu'il est toujours gouverneur du fort du Portalet, rattaché au centre d'administration territorial 17 à Toulouse le 12 novembre 1942. Au fort du Portalet où furent emprisonnés Blum, Daladier, Gamelin..., il a la mission d'assurer la protection des détenus. Cette protection incombait au commandement de la 17e division militaire à Toulouse. L'autorité militaire, propriétaire de la forteresse, était responsable de la garde externe de la prison.
Il est envoyé en permission de 30 jours jusqu'au 28 février 1943 et placé en congé d'armistice au titre de la loi 33 du 19 janvier 1943 le 1er mars 1943. Il se retire à Saint-Amadou et décède à Toulouse le 3 décembre 1943.
Blessé à deux reprises
Il est blessé par une balle à la tête le 16 février 1915 à Perthes-les-Hurlus. Il est blessé en service commandé le 2 mars 1917 à l'école des grenadiers par l'éclatement prématuré de grenade en ayant la main droite arrachée avec plaie pénétrante à la nuque et à l'abdomen.
Plusieurs fois cité
- citation à l'ordre du régiment du 19 juillet 1916 :
"Au cours d'un exercice de lancement de grenades a fait preuve d'un grand sang froid et d'une réelle crânerie en ramassant et en jetant au delà du parapet une grenade percutée lâchée accidentellement par un sous-officier dans la chambre de lancement. Ainsi a empêché un accident très grave".
- citation à l'ordre de l'armée du 23 juin 1919 :
"Officier connu au régiment pour son brillant courage. S'est distingué de nouveau pendant les journées de 9, 10 et 11 juin 1918. Chargé de défendre les avancées du village d'Antoval, a brisé toutes les attaques de l'ennemi sous un bombardement incessant d'obus toxiques et les rafales de mitrailleuses, n'a cessé de maintenir au plus haut degré le moral de sa compagnie, s'exposant sans compter pour donner l'exemple à ses hommes. Entouré de toutes parts, n'a été fait prisonnier le 11 juin qu'après avoir détruit son matériel et épuisé ses munitions. Chevalier de la Légion d'Honneur pour faits de guerre - 1 citation - 2 blessures antérieures".
- citation à l'ordre du corps d'armée du 20 mai 1926 :
"Adjoint au commandant de l'avant-garde dans l'attaque de Soueda le 25 avril 1926, s'est employé avec une activité sans arrêt et un mépris souverain du danger, a suivre la marche au combat, circulant sans cesse sous le feu pour se porter aux bataillons engagés, rédigeant ordres et comptes rendus comme à la manœuvre. A largement contribué à la convergence des efforts de tous les éléments de l'avant garde et par conséquent au succès de l'attaque".
- citation à l'ordre de l'armée du 20 août 1926
"Officier adjoint au chef de corps d'un beau caractère d'homme d'action et de soldat. Exempt de TOE comme mutilé de guerre, a renoncé à ce bénéfice et, arrivé au Levant, a voulu servir dans un régiment de tirailleurs. Le 19 juillet, à Berze, village fortement occupé par l'ennemi, a, de sa propre initiative, exécuté une reconnaissance sur la ligne de feu à travers une zone violemment battue. A entraîné par son ardeur communicative deux sections qu'il a placées d'un coup d'œil sûr, ce qui a permis de chasser l'ennemi et de prendre possession du village".
- Chevalier de la Légion d'Honneur le 12 mars 1917 :
"Officier très brave et plein d'entrain. Déjà blessé en 1915 et cité à l'ordre. Très grièvement blessé le 2 mars 1917 dans l'accomplissement de son devoir ; a donné à tous un superbe exemple de courage et de sang-froid. Amputé de l'avant-bras droit".
Officier le 10 décembre 1936.
Schako d'Officier du cadre Infanterie.
Insignes de l'Ecole.
Képi de petite tenue.
Élèves (grande tenue).
Tunique du modèle de celle de grande tenue des officiers. Le collet en drap du fond est recouvert de drap bleu de ciel qui laisse dépasser sur les bords un mince filet de drap noir. Il est orné d'une grenade en soie jaune (élève de 1ère année) ou brodée en or (élève de 2ème année). Brides d'épaulettes noires ; épaulettes garance. Manteau bleu foncé (pratiquement noir) à col chevalière portant l'écusson bleu de ciel orné de la grenade en soie jaune ou en or. Les élèves de la section aéronautique portent sur le côté droit de la poitrine de la tunique l'insigne spécial de l’aviation (ailes étendues) brodé en or.
La tunique et le manteau sont ornés sur les manches de galons en chevrons pour les différents grades auxquels peuvent parvenir les élèves de 2ème année et qui correspondent aux fonctions qu'ils exercent effectivement dans les compagnies, savoir : élève de première classe (un galon de lézarde de 10 mm de large en laine jaune) ; caporal (deux galons de laine jaune) ; sergent (un galon métallique doré) ; sergent comptable (deux galons dorés) ; sergent-chef (trois galons dorés). Le sergent-chef major de promotion de l'École en porte le drapeau.
Pantalon garance à bande simple bleu de ciel, bottines (éperonnées pour les élèves de la section de cavalerie). Schako bleu de ciel avec le chevron, les pourtour inférieur et supérieur en cuir verni noir), même plaque que les officiers en cuivre (mais non doré), plumet de l'Ecole à olive rouge.
Cette tenue est prise comme tenue de sortie avec un ceinturon en cuir noir, avec plaque de ceinturon en cuivre orné d'une grenade, supportant pour les anciens par une bélière de cuir verni le sabre d'officier modèle 1923 et pour les recrues par un porte-épée de cuir verni, le sabre-baïonnette ; le ceinturon est porté en été sur la tunique, en hiver sous le manteau par les anciens et sur le manteau par les recrues. La tenue de sortie en semaine comporte le képi à turban garance et à bandeau bleu de ciel (avec grenade en or) séparés par le galon d'or à lézardes dit « des Ecoles » de 14 mm. Un nœud hongrois en soutache dorée orne le calot.
Pour les prises d'armes, la tenue comporte en été la tunique avec épaulettes et le ceinturon verni, en hiver les épaulettes portées sur le manteau et un ceinturon en cuir fauve garni des cartouchières et des bretelles également en cuir fauve, ceci pour les deux armes.
Comme armement, tous les élèves du groupe des bataillons ont le mousqueton et la baïonnette, même les sergents-chefs (sauf s'ils remplacent un lieutenant commandant de section ou portent le drapeau). Tous les élèves de l'escadron de cavalerie portent le sabre droit de cavalerie légère modèle 1882 et, s'ils sont à cheval en hiver, le mousqueton. A cheval, ils portent la culotte rouge à bande simple bleu ciel, les brodequins et les jambières en cuir verni noir.
Ensemble d'élève de Saint-Cyr ayant appartenu (exceptés le shako et le ceinturon) au Sous-Lieutenant MACCIONI.
Né en 1920 à Paris. Issu de la 125ème promotion "La plus grande France" (1938-1939), il est affecté au 66e Régiment d'Infanterie, 2ème bataillon, 5ème compagnie. Il prend la tête du groupe franc qui est constitué le 1er novembre 1939 dans ce régiment. Il meurt le 8 novembre 1939 dans la forêt de la Warndt à Liesterchiedt (Allemagne).
Il a fait l'objet de la citation suivante à l'ordre de l'armée : "Jeune Saint-Cyrien, sorti de l'Ecole à la mobilisation, s'est distingué dès son arrivée par son entrain et son courage. Au cours du combat du 8 novembre 1939, malgré les feux violents de l'ennemi, a porté et maintenu en ligne le groupe temporaire dont il venait de prendre le commandement. A trouvé une mort glorieuse en se portant au secours d'une section voisine en difficulté".
La photo du sous-lieutenant Maccioni figure dans le musée du souvenir de Saint-Cyr (site depuis disparu).
Elève en tenue de sortie.
Une des compagnies de la 116ème promo Mangin 1929-1931 lors du défilé du 14 juillet.
Tenues journalières.
La tenue à l'intérieur de l'École comporte le bonnet de police kaki orné de la grenade en laine jaune à gauche, la vareuse kaki à col renversé avec l'écusson de l'Ecole, le pantalon kaki à bande kaki ou la culotte kaki, des brodequins avec des bandes molletières ou des jambières ; à l'étude une fausse manche, sorte de bourgeron en toile bleue fermé devant par 5 boutons avec deux poches et une martingale. Alors que la tunique ne se porte qu'avec un faux col blanc, la vareuse comporte une cravate kaki clair.
La tenue d'exercice comporte également la capote d'infanterie kaki à deux rangs de boutons, dont le col porte l'écusson à grenade jaune. Sur la capote comme sur la vareuse, une promotion porte la grenade sur fond bleu, l'autre la grenade cousue directement sur le drap du fond du vêtement. Le manteau d'exercice des élèves de la section de cavalerie est du modèle de la cavalerie à un seul rang de boutons.Certains travaux ou exercices comportent le képi ; mais en principe, pour tous les exercices militaires faits à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Ecole, on prend le casque en acier kaki foncé orné de la grenade de l’Ecole (celle du schako comportant la banderole avec légende).
A gauche, élève en tenue d'exercice.
A droite, l'élève Baills de la 116ème promo Mangin 1929-1931, officier des chasseurs alpins.
Harnachement.
Le tapis de selle des officiers comme celui des élèves est bleu ciel bordé d'un seul galon blanc (pour tous les grades). Pour les revues, les chevaux portent une longe poitrail en tresse blanche avec comme attribut central la grenade de l'Ecole.
Sous-officiers du cadre.
Les sous-officiers de tous grades affectés à l'École (sortant de l’infanterie ou de la cavalerie) portent la tenue kaki avec le képi à turban rouge et bandeau bleu de ciel. Le collet de la vareuse porte l'écusson bleu de ciel de l’Ecole.
Les sous-officiers provenant de l'artillerie ou du génie conservent la tenue de leur arme d’origine avec la grenade au collet et au bandeau du képi. Les sous-officiers du Cadre noir conservent leur tenue particulière.
Hommes de troupe.
Les hommes de troupe du petit état-major d'infanterie portent l'uniforme de leur arme avec sur l'écusson du col une grenade bleu foncé, les boutons ronds en cuivre pour l'infanterie, et blancs pour la cavalerie.
Les clairons de l’Ecole (qui en 1935 ont encore la tenue complète bleu horizon en attendant la kaki) portent lorsqu’ils prennent part aux revues et défilés un shako semblable à celui des élèves, mais en drap rouge, avec le plumet de l’Ecole.
La section de cavalerie de la 116ème promo Mangin 1929-1931 lors du défilé du 14 juillet.
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