Uniformes des officiers de l'aéronautique militaire et de l'armée de l'air.
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Génèse de l'aéronautique militaire.
L'histoire de l'aviation militaire française débute en 1909, mais c'est après le vote d'une loi à l'Assemblée nationale française le 29 mars 1912, que l'Aéronautique militaire fait officiellement partie de l'Armée française.
C'est ensuite par la loi du 28 décembre 1922 que l'arme de l'aéronautique militaire devient une arme spéciale, dépendante de l'armée de terre.
Pour cette raison, les officiers portent tout d'abord l'uniforme bleu horizon qui ne se distingue des autres armes que par les pattes de col oranges à soutaches noires pour l'aviation et noires à soutaches orange pour l'aérostation selon un texte du 17 décembre 1920.
Alors que les officiers de l'armée de terre voient leurs tenues décrites par la circulaire ministérielle du 29 juin 1922 modifiant elle-même la circulaire du 23 juillet 1921, il faut attendre la circulaire ministérielle du 5 mars 1923 et plus précisément celle du 3 mai 1923 pour que soit définie la tenue des officiers de l'aéronautique militaire et notamment leurs grandes tenues et tenues de ville.
Elle est identique en métropole, en Afrique du nord, sur les théâtres d'opérations extérieures et aux colonies.
Son port est rendu obligatoire à partir du 1er janvier 1924 alors que les officiers généraux de l'arme continuent à porter les tenues définies en 1921.
L’année 1925 voit naître l’École militaire et d’application de l’Aéronautique. Aux élèves officiers issus du corps des sous-officiers se joignent de jeunes officiers, provenant de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et de l’École polytechnique. La formation à Versailles dure deux années. Pour les pilotes, elle se poursuit à Avord par un stage de pilotage puis à Cazaux par un stage de tir et de bombardement, cursus que suivront toutes les promotions jusqu’en 1939.
Le décret du 2 octobre 1928 sur la création d'un ministère de l'Air a pour conséquence directe celle d'une armée de l'air, organisée par la loi du 2 juillet 1934.
Anticipant cette création, la circulaire du 5 août 1929 introduit la célèbre tenue bleu Louise avec casquette, encore en vigueur aujourd'hui, dont la description est réglementée de façon précise par une circulaire du 20 juillet 1934.
Le 1er avril 1933 et le 3 juin 1933, deux décrets fixent la création, d’une part, de l’Armée de l’air et, d’autre part, celle de l’École de l’air qui doit regrouper les écoles de formation, d’application et de perfectionnement de l’ancienne Aéronautique militaire. L’organisation de ces nouveaux organismes est définie dans une loi votée l’année suivante, le 2 juillet 1934.
Les officiers servant au sein de l’Armée de l’air seront désormais formés dans une école propre à cette nouvelle arme. La première promotion de l’École de l’air, qui compte cinquante-cinq élèves (52 PN et 3 mécaniciens), est rassemblée le 4 novembre 1935 à la caserne des Petites Écuries, à Versailles. Les deux premières promotions, « Guynemer » et « Astier de Villatte » y seront formées, avant que les 111 élèves de la promotion 1937 « Mézergues » ne prennent leurs quartiers dans les nouveaux locaux à Salon de Provence.
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La grande tenue des officiers de l'aéronautique militaire (selon la circulaire ministérielle du 23 mai 1923)
Elle se compose des effets directement inspirés de ceux de la tenue modèle 1922 des officiers de l'armée de terre.
Le képi est en drap noir, à galons et soutaches or. Il comporte, pour le personnel naviguant, au-dessus du numéro du corps (ou de la grenade pour les officiers servant dans un état-major) une broderie représentant un épervier planant.
Tunique et pantalon sont en drap gris de fer foncé (en réalité un gris bleu). Les boutons sont demi-bombés, or, estampés en relief de deux ailes déployées avec étoile pour l'aviation, sans étoile pour l'aérostation et la météorologie. Les bas de manche sont terminés par un parement en drap du fond de 70mm, taillé en pointe et portant deux petits boutons. Les galons en soutache or de 5mm de largeur épousent la forme en V inversé du parement.
Les pattes de col sont en drap bleu foncé, portant numéros et insignes, munies de deux soutaches (trois pour les groupes d'aviation formant corps) dont la couleur distingue les subdivisions d'armes:
- orange - aérostation
- Bleu ciel - aviation d'observation
- Vert - aviation de chasse
- Écarlate - aviation de bombardement
- Gris cendré - ouvriers d'aviation
- Blanc - météorologie
- Gris de fer foncé - officiers ne rentrant dans aucune de ces spécialités (selon un additif du 1er juillet 1923)
Pour les officiers appartenant à un corps de troupe, le numéro du corps est brodé en cannetille de 18 à 22mm de hauteur suivi pour les titulaires de brevets et les spécialistes de :
- Etoile ailée pour les titulaires de brevets de pilote ou d'observateur
- Roue ailée pour les titulaires de brevets supérieurs d'aéronaute, observateurs en ballon captif et pilotes mécaniciens de dirigeables
- Grenade ailée pour les mitrailleurs-bombardiers en avion
- Grenade à flammes pour les officiers de l'état-major particulier ou du service météorologique.
L'aiguillette est portée par les officiers d'état-major.
La fourragère est portée à titre individuel ou pour les officiers des corps de troupe en ayant été décorés.
Le pantalon est du modèle général en drap gris de fer foncé avec bande simple bleu foncé.
Le ceinturon est en soie ou en laine mohair noire avec bélière. Les médaillons dorés sont estampés de la tête de méduse. Des modèles fantaisie, portant les ailes déployées de l'aéronautique sont parfois rencontrés.
La capote est en drap gris de fer foncé avec col chevalière avec écussons, boutons d'arme et galons en V renversé alors que les officiers navigants ou montés ont droit au manteau à la place de la capote.
Le sabre est du modèle de cavalerie modèle 1896 puis 1923. Bottines et gants blancs complètent l'ensemble.
Les décorations sont portées pendantes.
La tenue de ville des officiers de l'aéronautique militaire (selon la circulaire ministérielle du 23 mai 1923)
Elle se compose des éléments suivants: képi, tunique, pantalon, bottines (pouvant être remplacés le jour, par une culotte et des bottes en cuir noir, vernis ou ciré pour les officiers brevetés ou montés), ceinturon sans bélière, manteau ou capote, gants en peux fauve foncé, barrettes de décoration.
<a name="4eGAA"></a>Cette photo nous montre une série d'officiers lors d'une remise de décorations.
Au second plan, un commandant de l'aéronautique militaire, reconnaissable aux galons de grade différents de ceux du commandant des troupes coloniales ou d'afrique en tenue modèle 1922 au premier plan, se prépare à se voir décerner la croix d'officier de la Légion d'honneur et réintroduit son sabre dans son foureau.
Déjà titulaire de la croix de guerre, il arbore sur la poitrine l'insigne et au col l'étoile ailée de pilote breveté.
Sur le képi et au col figure un numéro de régiment - à un chiffre - indiquant que l'officier appartient à un corps de troupe.
La couleur claire des soutaches des pattes de col laissent penser à un régiment d'aviation d'observation (soutaches bleue ciel)
Ce cliché, de provenance différente, présente cependant la même remise de décoration, un peu plus tard.
Les décorations ont été remises, chacun a repris sa place et notre commandant présente les armes à côté d'un capitaine appartenant vraisemblablement au même régiment.
Le verso de la photo présente un tampon fort précieux pour le décryptage de cette photo:
"Victor Sebag 1 rue Es Sadikia Tunis"
Il ne peut donc s'agir que du 4ème Groupe d'Aviation d'Afrique de Tunis, consitué par dissolution du 36e Régiment d'Aviation d'Observation d'Hussein-Dey en 1923 donnant naissance à quatre GAA, les trois autres étant respectivement stationnés à Alger, Oran et Sétif.
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La tenue de soirée des officiers de l'aéronautique militaire (selon la circulaire ministérielle du 20 juillet 1934)
L'uniforme de l'armée de l'air est en drap de nuance bleu Louise » et comporte les tenues suivantes :
- Tenue de soirée : Habit (spencer blanc pour les forces aériennes d'outre-mer), pantalon à bande brodée.
- Grande tenue, tenue de ville, tenue de travail et de campagne qui comportent le veston avec le gilet et le pantalon de même drap.
- Aux colonies et dans les pays chauds, la tenue de forme analogue est en toile : blanche pour lagrande tenue et la tenue de ville ; kaki pour la tenue de campagne et de travail. Ces dernières tenues peuvent également être portées dans la métropole pendant la période d'été.
Description des vêtements.
La couleur bleu « Louise », spéciale à l'aviation, est un bleu foncé, plus foncé que les teintes gris-de-fer bleuté et gris-de-fer foncé des chasseurs à pied, mais un peu plus clair que le bleu marine.
Tous les vêtements de drap sont de cette teinte ; le noir est formellement interdit.
Veston
Le veston de forme civile sans ceinture comporte un col ouvert se prolongeant par des revers et ferme sur le devant par une rangée de quatre boutons, le premier à la naissance des revers, le dernier à la hauteur de la taille.
Quatre poches-veston sont garnies d'une patte qui se ferme par un petit bouton d'uniforme. La largeur du tombant arrière du col est de 4 centimètres.
Les boutons en métal doré (de 10 à 25 mm.) sont timbrés d'un motif comportant deux ailes déployées réunies par une étoile.
Le veston comporte des attentes d'épaulettes en broderie d'or sur fond du drap du vêtement. Les manches se terminent par un parement rond piqué de 75 mm. de haut, au-dessus duquel se placent horizontalement les galons.
En grande tenue, le veston est orné de deux torsades d'épaule dorées passant sous les attentes et se fixant par une forte agrafe à un gousset placé au haut de l'épaule près du col. Un bouton d'uniforme de 16 mm. est fixé au-dessus des tournantes à hauteur du gousset.
Gilet
Le gilet est porté facultativement pendant la saison chaude, et obligatoirement l'hiver.
De forme droite, il est fermé par sept à dix boutons d'uniforme suivant la taille, le premier bouton étant à 10 cm. de la base du col.
L'ouverture du gilet doit être à peine visible sous le veston; quatre poches extérieures.
Pantalon
Du modèle général bleu « Louise ».
Culotte
Du modèle général en drap bleu « Louise » ne comportant ni bande ni passepoil.
Elle peut être portée avec la tenue de campagne et de travail.
Habit de soirée
En drap satin bleu « Louise » de forme droite sans anglaise.
Les devants sont d'une seule pièce, ornés d'une boutonnière à chaque devant au bas des revers, pouvant se boutonner par un bouton double. Les devants sont garnis de deux rangées de trois gros boutons d'uniforme disposés en V.
Deux boutons de taille dans le dos ; une boutonnière à la pointe du revers de gauche ; poches intérieures : une poche portefeuille sur chaque devant, une poche dans chaque basque.
Le bas de la manche est muni d'un parement rond en drap du fond pour le personnel navigant, en velours pour le personnel non navigant. Il est orné d'un motif brodé identique pour tous les grades. L'habit est orné de pattes d'épaule prenant directement dans la couture de la manche et se fixant près du col à un bouton d'uniforme.
Ces pattes portent en broderie de soie bleu « Louise » un épervier planant et les insignes de grade.
La longueur de l'habit varie suivant la taille; il doit arriver à 2 cm. au-dessus du genou.
Gilet de soirée
Blanc croisé à revers forme châle.
Pantalon de soirée
En drap satin bleu « Louise » orné d'une ganse de soie brodée ton sur ton de 15 mm. de large, double pour les officiers généraux, simple pour les officiers supérieurs et subaltemes.
Cape
En drap satin bleu foncé et faite comme celle de l'armée de terre, sauf qu'elle ne comporte pas de patte portant les insignes de grade et que sa fermeture est assurée uniquement par une gourmette joignant deux écussons en métal doré de 38 mm. de diamètre, figurant des ailes sous une étoile et qui sont cousues sur le vêtement à 4 cm. environ du col et du bord.
Manteau
Le manteau est en drap cuir croisant de chaque côté par trois gros boutons d'uniforme, le premier à la naissance du revers, le dernier à la hauteur de la taille, les deux boutons supérieurs sont à 170 mm. l'un de l'autre, les deux inférieurs à 140 mm.
Le col rabattu se prolonge par des revers dont chacun a une boutonnière. II y a deux poches de côté sur les hanches recouvertes d'une patte.
Une ouverture horizontale pratiquée sous le revers de la poche gauche permet le passage de la bélière avant.
Sur le côté gauche, à la même hauteur, est pratiquée une ouverture verticale pour le passage de la bélière arrière.
Le dos est formé de deux pièces assemblées jusqu'à hauteur de la taille laissant ensuite une fente.
Une martingale de 60 mm. de large et de 250 mm. de longueur environ part de chaque couture d'assemblage des dos et des devants ; la gauche chevauche sur la droite qui porte deux boutons d'uniforme s'engageant dans les boutonnières de la gauche.
Une ouverture de 180 mm. est pratiquée dans la couture d'assemblage à 20 mm. au-dessous des martingales et permet d'atteindre les poches.
Les manches sont terminées par un parement en botte de 130 mm. de haut. La largeur du tombant arrière du col est de 50 mm. Les attentes d'épaulettes sont les mêmes que celles du veston. Le manteau tombe à 180 mm. en dessous du genou.
Manteaux divers
Outre le manteau réglementaire qui vient d'être décrit :
a) Le manteau de cuir de vol peut être porté sur les terrains et en ville mais, dans ce dernier cas, seulement au cours des déplacements aériens ;
b) Les manteaux imperméables en gabardine ou ciré, exclusivement de couleur noire ou marine, peuvent être portés lorsque le temps le nécessite. En principe, le manteau est enlevé à l'occasion du service ou pour les cérémonies.
Veston de toile blanche
De la même coupe que le veston de drap, sauf les attentes d'épaulettes remplacées par des pattes d'épaule portant les insignes.
Le veston de toile blanche ne porte pas de galon et se porte sans gilet, avec un pantalon de toile blanche de la coupe du pantalon de drap mais sans bande ni passepoil.
Spencer
De forme droite à revers ; ses devants se ferment comme ceux de l'habit ; les dos ne comportent pas de basque et s'arrêtent à la taille.
Les manches sont ouvertes dans le bas sur une longueur de 10 cm., le dessous porte deux petits boutons d'uniforme se fixant aux boutonnières du dessus.
La longueur du spencer, variable suivant la taille, doit dépasser le niveau du creux des hanches de 12 cm. sur le devant, de 2 sur le côté et de 8 dans le dos.
Le spencer ne comporte pas de galons sur les manches, mais des pattes d'épaule rigides en drap bleu « Louise » portant les insignes de grade.
Vêtements
Le pantalon et veston kaki sont confectionnés sur le même modèle que celui des vêtements de toile blanche, mais cette
tenue autorisée sur les terrains est interdite aux officiers en ville dans tous les cas.
Casquette
La casquette a un fond circulaire en drap satin bleu « Louise » de 25 à 26 cm. de diamètre ; passepoils en bordure du fond et en bordure supérieure du bandeau.
Une nervure court à 5 mm. du bord inférieur du bandeau. Celui-ci est en drap noir.
Sa hauteur (distance entre la nervure et le passepoil) est de 36 mm.
Les quatre bas-côtés de 50 mm. de haut qui joignent le fond au bandeau sont doublés de tissus crin et ne doivent être relevés que sur le devant de la casquette. Une jugulaire formée de deux cordons de 2 mm. 1/2 court au-dessus de la visière.
Tous les officiers de l'armée de l'air portent sur la casquette un écusson en broderie d'or représentant deux ailes déployées.
Au-dessus des ailes, le numéro de la formation est brodé en or ;
- pour les officiers de l'état-major particulier, ce numéro est remplacé par une étoile ;
- pour les officiers des formations d'aviation de l'Afrique du Nord, le numéro est souligné d'un croissant ;
- pour les officiers de l'aéronautique, le numéro est remplacé par une ancre.
En tenue de travail et de campagne, les officiers portent une casquette dite de travail dont le bandeau est recouvert d'un galon de soie noire et dont les détails seront donnés plus loin à propos des insignes de grade.
Dans certaines tenues et du Ier juin au Ier octobre dans la métropole, la casquette se porte avec une coiffe amovible en toile blanche recouvrant la coiffe bleue.
On fabrique même des casquettes dont la coiffe est faite directement en toile blanche.
Un béret en drap bleu marine de forme basque peut être porté sur les terrains et au cours des déplacements. Ce béret comporte obligatoirement un insigne brodé en or représentant une étoile ailée, et des galons de grade (soutaches en chevrons).
Casque blanc
Aux colonies, la tenue comporte le casque en liège recouvert de toile blanche que nous avons décrit pour les troupes coloniales.
Le casque est garni extérieurement d'une bande de coton de 3 cm. de haut qui fait le tour du casque.
Celui-ci est muni d'une jugulaire en cuir fauve en deux parties, dont l'une porte une boucle et l'autre un coulant.
Sur le devant du casque est fixé un écusson en métal doré du même dessin que l'écusson de la casquette, mais sans fond de drap.
Linge
Le linge apparent est obligatoirement blanc. Les cols, coins cassés ou rabattus, sont empesés ; toutefois, les cols rabattus demi-souples sont tolérés avec les tenues comportant le veston.
Lorsque les chaussures sont basses, les chaussettes sont unies, de la même teinte que les chaussures (noires ou blanches), sans rayure, ni quadrillage, ni baguette.
Chaussures
Les chaussures de couleur noire, vernies ou non, montantes ou basses, doivent être, en principe, sans couture ni piqûres ap parentes. Toutefois, celles comportant une couture simple de « bouts rapportés » sont autorisées.
Les escarpins sont interdits.
Les chaussures blanches doivent être à talons.
Vêtements de vol
Veston de cuir noir, casque de travail en cuir brun, pantalon et veston de cuir brun, combinaison de cuir brun, etc.
Poignard
Le poignard, identique pour tous les officiers, a 47 cm. de long. La poignée, blanc ivoire pour les officiers et bleue pour les adjudants-chefs et adjudants, comporte dans le haut une bague-calotte rectangulaire en laiton doré formant pommeau. Une bague semblable forme le bas de la poignée et est fixée sur la croisière en laiton doré.
La lame, d'une longueur de 26 cm. , passe dans un fourreau en maroquin bleu aviation, orné dans le haut d'une chappe en laiton avec anneaux, d'un bracelet avec deuxième anneau et d'une bouterolle en laiton doré se terminant par un bouton carré.
Dragonne
Le poignard se porte avec une dragonne composée d'un cordon et d'un gland. Le cordon d'une longueur totale de 58 cm. , est plié en deux, fixé à l'intérieur du gland et garni de deux coulants mobiles. Le cordon et les coulants sont en or mat pour les officiers généraux, en or mélangé de soie bleue pour les autres officiers.
Le gland est entièrement en or pour tous les grades, il est formé d'une tête de 19 mm. de long réunie par une petite torsade à des franges torsades mates de 30 mm. de haut.
Ceinturon
Le poignard est porté sur le veston avec un ceinturon composé d'un corps de ceinturon, d'une bretelle et de deux bélières, le tout en box-calf bleu noir. Le ceinturon se ferme par une boucle rectangulaire en cuivre doré. La bretelle et les deux bélières sont fixées au ceinturon par des dés en cuivre doré. La première bélière a 48 cm. de long, la seconde 62.
Lorsque le poignard doit être porté avec le manteau, nous avons vu dans la description du manteau comment les bélières en sortent.
Lorsque le poignard doit être porté sous le veston, il est fixé soit au ceinturon décrit ci-dessus, qui se porte alors, ainsi que sa bretelle, sous le veston, soit à une ceinture en soie ou mohair fermée sous le veston et à laquelle il est fixé par deux bélières semblables ; la bélière avant ne doit dépasser que légèrement le bas du veston ; la bélière arrière, plus longue, est retenue par une attache mobile pouvant coulisser dans le dos.
Les bélières entrent dans les anneaux de suspension du fourreau et se referment sur elles-mêmes par un bouton double à vis.
Étui de pistolet
En cuir bleu noir. Un passant cousu au dos de l'étui permet d'y passer le ceinturon.
A l'occasion de ce qui semble être une cérémonie officielle, ce lieutenant-colonel de l'aviation porte la tenue n°1 adaptée à cette occasion: casquette, veston, gilet, pantalon, décorations (croix d'officier de la légion d'honneur et croix de guerre avec palme) , chemise blanche avec faux-col, cravate régate noire, les torsades dorées aux épaules sont difficilement discernables...
Il tient dans sa main ses gants en cuir blanc. Il a sans doute posé sur le dossier de sa chaise, la cape dont le port est rendu obligatoire du 1er octobre au 31 mai).
L'insigne de sa casquette semble être surmontée du numéro 4 indiquant la 4ème escadre de chasse basée à Reims.
Ce que j'avais initialement pris pour un élément du bérêt de l'enfant est en réalité un insigne de pilote polonais.
Il pourrait s'agir du Lieutenant-Colonel Marie-Henri Canton, nommé à ce grade en septembre 1936. Il quitte la 4ème escadre en 1939.
A droite un général de brigade, commandeur de la légion d'honneur, porte l'ancienne grande tenue modèle 1921, comme l'atteste le pantalon bleu clair à double bande passepoilée bleue foncée. Il porte son manteau, décrit par la circulaire du 5 mars 1923, qu'il possédait déjà lorsqu'il était colonel, les galons ayant laissé la trace de leur présence, difficilement masquée par les deux étoiles montées en lieu et place à l'occasion de son accès au généralat.
Daté du 23 mars 1940, ce cliché présente une cérémonie de remise de décorations sur la place d'arme d'un régiment de tirailleurs.
A gauche, un capitaine d'aviation vient de recevoir la croix d'officier de la légion d'honneur.
Il présente tous les attributs de la tenue n°1 portée à l'occasion de solennités, cérémonies et réceptions officielles. Etant donné la date de l'évenement, antérieure au 31 mai, il devrait porter la cape.
Il tient dans sa main le poignard modèle 1934 dont on distingue clairement la dragonne.
Sa casquette ne présente pas de numéro au dessus des ailes déployées comme le requiert la règle de ne pas porter d'attributs d'unités en période de guerre.
Sans information de lieu ni de date, cette cérémonie qu'on imagine prise dans l'ouest de France, regroupe des aviateurs, des tirailleurs et des artilleurs d'un régiment de Défense Contre les Aéronefs qu'on reconnait au casque caractéristique, échancré autour des oreilles pour permettre l'usage d'écouteurs.
Hormis la grande diversité de subdivisions d'armes représentées sur cette photo, peu d'éléments permettaient de la localiser.
On peut y identifier des officiers des troupes coloniales, des tirailleurs, des spahis et un même un capitaine du 1er Régiment Etranger de Cavalerie au premier plan à l'extrémité droite.
Parmi eux quatre officiers d'aviation.
C'est l'observation du chiffre 39 visible sur les casquettes des trois lieutenants, debouts, qui nous permet de localiser ce cliché.
Ils appartiennent à l'Escadre de Bombardement n°39 G.B. I/39 ou au Groupe de Reconnaissance G.R. II/39, tous deux basés à Rayak, dans la plaine de la Beeka au Liban.
Cette localisation au Liban est confirmée par la présence du chiffre 63 sur le bandeau en velours noir du lieutenant des chars de combat visible debout en troisième position en partant de la droite. Le 63e Bataillon de Chars de Combats, équipés de chars FT et de R35 est constitué de trois compagnies respectivement stationnées à Beyrouth, Damas et Alep.
Merci à Romain du collectif France 40 - section Air, pour l'aide apportée dans l'identification des clichés.
Page Wikipedia de l'armée de l'air et de l'espace.
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Sources:
- L'officier Français des années 20 - Eric Dagnicourt - Militaria magazine
- Les Uniformes de l’Armée française – Terre – Mer – Air du Commandant Bucquoy. Ouvrage publié sous le haut patronage des Ministères de la Guerre, de la Marine, de l’Air. Illustrations de Maurice Toussaint. Paris, Les Editions Militaires Illustrées – 1935.
- Les ailes Françaises sous l'uniforme 1912-1945 - Bruno Chapelle
- collections personnelles - droits réservés
Ouvrages sur le thème de l'aéronautique militaire et l'armée de l'air (cliquer sur l'image):
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