Artillerie Coloniale

Artillerie Coloniale (ancêtre des Régiments d'Artillerie de Marine RAMa) dans le musée en ligne sur l'histoire et l'uniforme de l'Officier Français de 1918 à 1940.

Cette page:

  • illustre l'uniforme de l'artillerie coloniale de 1918 à 1940,

  • évoque le parcours d'officiers d'artillerie coloniale pendant l'entre-deux guerre

  • et retrace l'historique des régiments d'artillerie coloniale et de l'armée Française entre les deux guerres mondiales.

Illustration de Maurice Toussaint représentant les officiers d'infanterie et d'artillerie coloniale dans l'ouvrage du Commandant Bucquoy "Les uniformes de l'Armée Française", édité en 1935.

Infanterie et artillerie coloniale

De gauche à droite:

  • Infanterie (tenue de travail en paletot kaki)
  • Officier d'artillerie en grande tenue
  • Officier d'infanterie coloniale en grande tenue
  • Sergent d'infanterie - sous-officier de carrière (tenue de sortie)
  • Caporal rengagé d'artillerie (tenue de sortie)

I- Historique des régiments d'artillerie coloniale  de 1918 à 1940.

Emplacement des régiments fin 1933:

  • 1er RAC Libourne Bordeaux
  • 2e RAC Nîmes, Toulon, Corse
  • 3e RAC Joigny
  • 4e RAC Hanoï
  • 5e RAC Saïgon
  • 6e RAC Dakar
  • 10e RAC Rueil
  • 11e RAC Lorient
  • 12e RAC Agen, Auch
  • Régiment d'Artillerie Coloniale du Maroc Meknès, Fez, Taza
  •    "                                           "                    du Levant Damas, Alep
  • Groupe mixte d'AC Tien-Tsin
  • Sections d'Artillerie Détachées Tchad Brazzaville
  • Groupe d'AC de Diégo-Suarez
  •     "                 "     de l'Ermyne: Tananarive
  •    "                  "     de la Martinique: Fort de France
  • Compagnie d'ouvriers d'AC: Marseille
  • 6e Compagnie mixte d'ouvriers d'AC: Hanoï
  • 7e    "                                   "              "                 : Saïgon
  • 8e    "                                   "              "                 : Dakar
  • 10e Compagnie d'ouvriers d'AC: Tananarive
  • 11e              "                           "                 : Diégo-Suarez
  • Détachement d'ouvriers d'artillerie coloniale: Fort de France
  •    "                                           "                                               "                 : Brazzaville
  • Compagnie de chars légers: Tien-Tsin
  • Compagnie de chars légers: Hanoï
  • Section de chars légers: Tananarive
  • Escadron d'Automitrailleuses: Hanoï
  • Peloton d'Automitrailleuses: Saïgon
  • Compagnie automobile de transport: Hanoï
  • Détachement automobile de transport: Saïgon
  • Détachement automobile de transport: Dakar

II- Uniforme et grande tenue des officiers d'artillerie coloniale.

Tableau infanterie coloniale RIC

Description de l'uniforme de l'officier d'Infanterie et d'Artillerie Coloniale dans les planches descriptives du Bulletin Officiel éditées en 1937 par le Ministère de la Guerre.

III- Parcours  d'officiers d'artillerie coloniale.

Sur les photos en noir et blanc ou sur des photos ou en plan serré, il est extrêmement difficile de distinguer un officier d'infanterie d'un officier d'artillerie. Képi et ceinturon sont identiques.

Seuls éléments de différenciation:

  • différence de teinte entre le col et les pattes de collet de la tunique.
  • différence de teinte entre les parements de manche et la tunique.
  • différence de teinte entre la tunique et le pantalon.
  • largeur de la bande du pantalon.
Lieutenant Roux en tenue modèle 1931

Photo du Lieutenant Frantz Louis Jean ROUX dit BUISSON,

Officier originaire de Saint-Cyr, 116e promotion 1929-1931, Promotion Mangin, il est, avec les élèves AGOSTINI, BLIN et MILON l'un des quatre élèves officiers de sa promotion spécialisé dans l'artillerie coloniale.

Dans l'annuaire des officiers de 1933, il est sous-lieutenant depuis le 1er octobre 1931 et affecté à l'école d'application de l'artillerie. Devenu Lieutenant, il est muté, le 26 mars 1934,  au 2e ou 12e Régiment d'Artillerie Coloniale en Afrique Occidentale Française. C'est surement à l'occasion de cette mutation qu'il se fait tirer le portrait à Toulon en juin 1934. En décembre 1937, il revient en France, affecté au 10e Régiment d'Artillerie Coloniale, poste qu'il occupera toujours en février 1939.

Dans l'annuaire de Saint-Cyr de 1949, il est Chef d'Escadron au 1e Régiment d'Artillerie Coloniale.

A noter le ceinturon aux boucles non-réglementaires sur base du modèle 1922, alliant les canons croisés symbole de l'artillerie à l'ancre de marine, symbole des troupes coloniales.

En plus du nom, le verso de cette photo porte le tampon du photographe, ainsi que la date du cliché.

Tampon photographe

Photo du Lieutenant ROUX dans le trombinoscope de Saint-Cyr.

Photo Lieutenant Roux Saint-Cyr
Mariage officier d'artillerie coloniale. Photographe Pierre Prémery, 23 rue Lafayette Nevers.

Photo de mariage (Pierre Prémery, 23 rue Lafayette Nevers) dont le marié et un des invités sont tous les deux Chef de Bataillon d'Artillerie Coloniale

Des photos du photographe Pierre Prémery ont été publiées par sa fille, elle-même photographe, dans un ouvrage "Nos regards Mêlés" traitant de Nevers et sa région. https://www.monique-thuriot-nevers.fr/

 

Chef de Bataillon Artillerie Coloniale. Photographe Pierre Prémery, 23 rue Lafayette Nevers.
Chef de Bataillon Artillerie Coloniale. Photographe Pierre Prémery, 23 rue Lafayette Nevers.

Le marié arbore les rares et éphémères épaulettes modèle 1921. Il est chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la croix de guerre et de la médaille coloniale, et officier de l'ordre de l'Etoile noire (ou étoile du Bénin) accordée à tous ceux qui ont oeuvré au développement de l'influence française à la côte occidentale d'Afrique.

Il porte à son côté un sabre modèle 1822 modifié 1899 à un seul bracelet de bélière, modèle hérité des officiers d'artillerie montée.

Ce Chef de Bataillon arbore les rares et éphémères épaulettes modèle 1921. Il est chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la croix de guerre avec deux citations, de la médaille coloniale, de la médaille interalliée, de la médaille commémorative 14-18 et vraisemblablement de la croix de la valeur Polonaise de 4e classe, créée en 1920. Il se peut que cet officier ait fait partie  des 400 conseillers militaires envoyés par la France en Pologne en avril 1919, sous les ordres du général Henrys. Le Maréchal Pétain, le Général Weygand ainsi que le Colonel De Gaulle ont fait partie de cette  "Mission militaire française pour la Pologne".

L'absence de parements de manches est typique du modèle 1929 des troupes coloniales. L'absence de la médaille du combattant, créee le 28 juin 1930, permet de dater cette photo en 1929 ou début 1930. L'identification de l'église dans la région de Nevers permettrait sans doute, grace aux registres paroissiaux d'identifier ces deux officiers d'artillerie coloniale.

III-  Les héritiers de l'Artillerie Coloniale.

  • Le 11e régiment d'artillerie de marine (11e RAMa) de Saint-Aubin-du-Cormier
  • Le 3e régiment d'artillerie de marine (3e RAMa) de Canjuers