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décrit l'uniforme des officiers d'infanterie métropolitaine de 1918 à 1940,
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évoque le parcours d'officiers pendant l'entre-deux guerre,
I- Description de l'uniforme des officiers de l'Infanterie de 1918 à 1940.
Tunique bleu foncé, col et pattes de manches garance, pattes de collet bleu foncé, insignes ou numéro or, boutons or demi-bombés avec grenades, galons et épaulettes or; pantalon garance, bande simple bleu foncé, Képi : bandeau bleu foncé, calot garance, ceinturon bleu foncé, plaques or.
II- Parcours d'officiers pendant l'entre-deux guerre.
Arrivé du Cardinal Pacelli (futur pape PIE XII) à Lisieux le 10 juillet 1937 pour accomplir les rites sacrés et les cérémonies de la bénédiction de la nouvelle basilique élevée en l'honneur de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
A sa droite l'ambassadeur François Charles-Roux et à sa gauche, on devine le bras du Général Pierre Champon, à l'époque commandant de la 5 division d'Infanterie (Caen), puis un Lieutenant-Colonel breveté d'Etat-Major (aiguillette sur l'épaule droite et absence d'insigne ou de numéro sur le képi) puis le comte Aluffi de la garde Vaticane.
Ils sont accueillis par un détachement du 129éme Régiment d'Infanterie (Le Havre, Caen) Sur le drapeau, on lit: ZUCARELLO 1795 LOANO 1795 KRASNOï 1812 LA BEREZINA 1812 LA MARNE 1914 VERDUN 1916 LE MATZ 1918.
De retour du Rhin en 1930, le 170e RI retrouve les Vosges et stationne à Épinal, Remiremont et Gérardmer. En 1939, il appartient à la 11eDI. À la déclaration de guerre est engagé sur la frontière allemande en bordure de la Sarre et dans le secteur de Forbach, où il combat jusqu'au 16 mai 1940. Du 8 au 12 juin, il combat sur l'Aisne où l'offensive allemande est stoppée. Bataille de Croutoy le 9 juin 1940 puis le 170e RI retraite jusqu'à Limoges où il est dissous le 6 août 1940.
Un sous-lieutenant anonyme du 152e RI (Colmar, Neuf-Brisach)
Un officier anonyme du 153ème RIF (Bitche), régiment intégré à la ligne Maginot.
Ensemble et portrait (fait à Périgueux) ayant appartenu au capitaine BELINGARD du 155e RIF.
Récit d'une enquête:
Une première recherche permit de trouver un officier du nom de BELINGARD, officier adjoint au chef de corps du 147ème RIF, mais sans certitude qu'il s'agissait du même homme:
"Tous les documents tactiques concernant la période antérieure au 13 mai 1940 ont été incinérés le 13 mai à 6 heures au P.C. Chaumont au moment où l’ennemi ayant dépassé sur la gauche ce PC Chaumont menaçait de l’encercler. Le Journal de Marche et Opérations du 147° Régiment d’Infanterie de Forteresse pour la période du 23 août 1939 au 12 mai 1940 avait été emporté du P.C. du Régiment (Chaumont) le 14 mai 1940 par le Capitaine Bélingard, adjoint au Colonel, au moment où cet officier se repliait avec les éléments ayant assuré la défense du P.C.Le capitaine Bélingard a brûlé ce document en présence du lieutenant Stackler, officier de renseignement du Régiment, quand, chargé au cours de la retraite, par le colonel commandant le 120° R.I. du commandement d’un point d’appui à la tête du Fossé Robin, il s’est vu entouré d’ennemi de tous cotés."
Le site mémoire des hommes relève un Martial Bélingard, né le 17 mai 1908 à Périgueux, mort pour la France le 13 juin 1940 à Germiny alors qu'il était affecté au 147ème RI. S'agissait-il du propriétaire de la tenue?
Le Tome 1 des "Hommes et ouvrages de la ligne Maginot", apporte un nouvel indice, en précisant le lien existant entre les 147e et 155e RIF:
"Dissous à Mulhouse en 1923, le 147ème RIF est mobilisé du 24 au 27 août 1939 à Sedan par le CMI 24 avec un noyau actif du III/155 RIF, des frontaliers (échelon B1) et des réservistes (échelon B2). Il compte 3 bataillons de mitrailleurs. Il assure la défense du sous-secteur de Sedan (zone Chiers-Meuse) du secteur fortifié de Montmédy. Il prend position au sud de la Meuse : quartiers d'Angecourt (1er bataillon), Frénois (2ème bataillon) et Donchery (3ème bataillon). L'hiver se passe en travaux de bétonnage et en construction de blockhaus type Billotte et type Huntziger.
La compagnie de frontaliers de Floing (capitaine Hérard) est englobée le 1er février 1940 dans la compagnie D qui regroupe l'ensemble des unités frontalières des avancées du secteur de Sedan (elle occupe les maisons fortes et garde les dispositifs de destruction). Celle-ci devient le 15 mars la 15ème compagnie dite "des avancées" (lieutenant Serret) qui est rattachée au 2ème bataillon. A partir du 13 mai, les bataillons sont attaqués par les stukas et les panzer autour de Sedan. Le régiment est disloqué.
Les rescapés, regroupés dans la région de Vouziers et du fort des Rozelier (près de Verdun) sont rattachés le 21 mai à la 71ème DI (devenue 17ème DI le 23), et ce jusqu'au 27 mai.
Le 147ème, complété avec des éléments du 11ème bataillon de mitrailleurs, du 246ème RI et du CID/71, est alors transformé en un régiment d'infanterie type Nord-Est au bois de la Laufée et à Damloup, près de Verdun. Mis à la disposition du GQG le 27 mai, il est dirigé sur Arc-en-Barrois et devient le 59ème régiment d'infanterie léger (239ème DLI) le 5 juin 1940."
Dernier indice sur le mémorial de la Saint-Cyrienne (site maintenant disparu) dont sont issus la photo et les citations ci-dessous. La photo sur pied de l'officier correspondait au portrait mentionné plus haut tout en apprenant qu'il était mort avec le 59ème RI.
Issu de la 115e promotion "Maréchal FOCH" de Saint-Cyr 1928-1930, Martial BELINGARD est tué le 13 juin 1940 à l'attaque du village de Germiny (Meurthe et Moselle).
Chevalier de la Légion d'Honneur - Croix de guerre 39-40 (2 citations)
"Officier adjoint au Colonel, le 13 mai 1940 a pris inopinément le commandement d'un élément chargé de constituer une résistance devant le P.C. du Colonel.
A montré de belles qualités d'intelligence et de bravoure et a rempli sa mission toute la nuit. Au cours de la journée du 14, a exercé le commandement d'un point d'appui tenu par le 120e RI à la disposition duquel il s'était mis spontanément."
(Citation à l'ordre de l'Armée)
"Jeune officier d'élite, digne d'être cité parmi les meilleurs. Aimé et apprécié de tous pour ses brillantes qualités de cran et d'intelligence.
"Grièvement blessé à la tête de sa compagnie le 13 juin 1940 en se portant à l'attaque du village de Germiny, a eu l'héroïsme de donner à ceux qui l'entouraient un dernier ordre qui le dépeint dans toute sa simplicité et sa haute conscience du devoir: "Laissez-moi seul, votre place est ailleurs".
(Citation à l'ordre de l'Armée)
Collection Lindauer Pierre
Paul Eugène Hippolyte LAMBERT né à Luxembourg le 21 avril 1887.
Il entre au service, engagé volontaire le 4 octobre 1906, incorporé au 15e bataillon de Chasseurs à Pied, il y passe sergent en 2 ans.
Envoyé à l'Ecole militaire d'Infanterie, il en sort sous-lieutenant le 1er octobre 1912 et versé au 91e RI la même année.
Il est nommé lieutenant le 1er octobre 1914 puis capitaine le 26 décembre 1915 et fera toute la guerre avec ce régiment.
Promu chef de bataillon à titre temporaire le 26 août 1918 puis à titre définitif le 25 décembre 1928, il est muté à sa demande dans les unités coloniales, d'abord au 2e Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique puis au 1e REI, 4e REI, 35e Régiment de Tirailleurs Algériens, 21e RI, 3e REI, 1er REI de nouveau puis 5e REI, 1er REI encore.
Puis retour en Métropole avec le 37e RI où il passe lieutenant colonel puis 154e RIF, et enfin affecté au 624e Régiment de Pionniers avec qui il fini la guerre, libre. Il sera alors affecté au 65e RI puis retraite en raison de la limite d'âge.
Collection Lindauer Pierre
Collection Lindauer Pierre
Ensemble anonyme d'un Lieutenant du 3e Régiment d'Infanterie Alpine de Hyères, Sospel et Nice.
Un Colonel d’infanterie breveté d’Etat-major (foudres aux pattes de col et aiguillette).
Tunique du Lieutenant Colonel DE BOUVET.
M. R.DE BOUVET, est originaire de 81ème promo de Saint-Cyr "La Première des Grandes Manoeuvres" 1896-1898. Selon l'annuaire de la Saint-Cyrienne, il était en 1931, Chef d'Escadron au centre mobilisateur n°29 de Vincennes.
III- Les régiments d'Infanterie aujourd'hui.
- Le 1er régiment d'infanterie (1er RI) de Sarrebourg
- Le 126e régiment d'infanterie (126e RI) de Brive
- Le 132e bataillon cynophile de l'armée de Terre (132e BCAT) de Suippes
- Le 152e régiment d'infanterie (152e RI) de Colmar
- Le 35e régiment d'infanterie (35e RI) de Belfort
- Le 92e régiment d'infanterie (92e RI) de Clermont-Ferrand
- Le 94e régiment d'infanterie (94e RI - CENZUB) de Sissonne
- Le 24e régiment d'infanterie Paris (75) (bataillon de réserve)
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