Cette page sur l'infanterie coloniale:
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décrit l'uniforme de l'infanterie coloniale de 1918 à 1940,
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évoque le parcours d'officiers d'infanterie coloniale
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et retrace l'historique des régiments d'infanterie coloniale entre les deux guerres mondiales.
Illustration de Maurice Toussaint représentant les officiers d'artillerie et d'infanterie coloniale dans l'ouvrage du Commandant Bucquoy "Les uniformes de l'Armée Française", édité en 1935.
De gauche à droite:
- Infanterie (tenue de travail en paletot kaki)
- Officier d'artillerie en grande tenue
- Officier d'infanterie en grande tenue
- Sergent d'infanterie - sous-officier de carrière (tenue de sortie)
- Caporal rengagé d'artillerie (tenue de sortie)
Une des 13 superbes planches à destination des tailleurs, illustrée par H. de Foucauld dans "Uniformes de l'Armée Française" aux éditions Léon Claude.
De gauche à droite:
- Officier d'Infanterie coloniale
- Officier de Spahis
- Officier Tirailleur
I- Uniforme et grande tenue des officiers d'infanterie coloniale.
INFANTERIE COLONIALE. - Tunique bleu foncé, col et pattes de manches bleu foncé, pattes de collet bleu foncé, insignes ancres d'or, boutons demi-bombés or avec ancre, galons et épaulettes or; pantalon bleu marine passepoile écarlate. Képi : bandeau bleu foncé, calot bleu foncé ; ceinturon bleu foncé, plaques or.
Description de l'uniforme de l'officier d'Infanterie et d'Artillerie Coloniale dans les planches descriptives du Bulletin Officiel éditées en 1937 par le Ministère de la Guerre.
II- Parcours d'officiers d'infanterie coloniale.
Sur les photos en noir et blanc ou sur des photos ou en plan serré, il est extrêmement difficile de distinguer un officier d'infanterie d'un officier d'artillerie. Képi et ceinturon sont identiques.
Seuls éléments de différenciation:
- différence de teinte entre le col et les pattes de collet de la tunique.
- différence de teinte entre les parements de manche et la tunique.
- différence de teinte entre la tunique et le pantalon.
- largeur de la bande du pantalon.
Par contre, il est impossible de distinguer un officier d'un Régiment d'Infanterie Coloniale de celui d'un Régiment de Tirailleur Sénégalais. D'autant que, contrairement aux autres armes, le numéro du régiment ne figure ni sur le col, ni sur le képi.
Un capitaine d'infanterie coloniale.
Il est chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la Croix de Guerre 14-18 avec une citation, médaille coloniale avec deux barrettes, médaille interalliée, médaille commémorative 14-18, médaille commémorative d'orient, croix du combattant et officier de l'Ordre Royal du Cambodge.
Un capitaine d'infanterie coloniale décoré de la médaille coloniale.
Un Lieutenant d'Infanterie Coloniale.
Un Colonel d'Infanterie Coloniale, avec aiguillette d'Etat-Major et gants blancs. Photo du Studio L. Leybax 10, rue du Casino à Dinard.
Légende au verso de la photo: "Lors de la dernière prise d'armes aux invalides, un drapeau pris par le Lieutenant GRAILLE aux bandes de pirates chinois, le 19 novembre dernier, a été déposé au musée de l'Armée. Le Général GOURAUD devant le drapeau avant la cérémonie..." Photo Meurisse Reproduction interdite.
Voici l'histoire de la capture de ce drapeau retrouvé dans "Histoire militaire de l'Indochine française des débuts à nos jours (juillet 1930) : établie par des officiers de l'état-major du général de division Aubert, commandant supérieur des troupes du groupe de l'Indochine." grâce à Gallica.
Le 18 novembre 1927, le lieutenant-colonel GOIGOUX. commandant le 1er territoire militaire, reçut un renseignement annonçant une attaque imminente des réformistes de TAM-CAM-SAY. Le 19 au matin, ceux-ci franchissaient en effet la frontière dans la région de Nam-Si. au nombre de 900 environ. Le lieutenant BOUJU,
commandant le détachement mobile de Bac-Phong-Sinii (70 hommes), qui avait passé la nuit en embuscade, se
portait aussitôt à l'attaque. Profitant de la supériorité de son armement (fusils-mitrailleurs). il réussit à progresser par bonds malgré une fusillade intense. Il dut mettre presque toutes ses forces en ligne afin d'étendre sa
droite et de parer à une menace de débordement par le sud.
Vers 10 heures. les pirates se dirigeaient vers la frontière. lorsqu'ils se heurtèrent au détachement mo-
bile de Than-Poun, commandé par le lieutenant GRAILLE, qui les attaqua à son tour par l'est. A I I heures,
toute la bande avait repassé la frontière en complète déroute.
Elle avait perdu environ 20 tués et 30 blessés. et laissé un drapeau entre nos mains. Nous avions perdu
un tirailleur tué.
A la suite de cette affaire, TAM-CAM-SAY fut abandonné par la plupart de ses partisans.
Reste maintenant à découvrir le parcours militaire du Lieutenant GRAILLE.
III- Historique des régiments d'infanterie coloniale de 1918 à 1940.
Emplacement des régiments fin 1933:
- 2e Brest
- 3e Rochefort, Bordeaux, Marennes
- 9e Hanoï, Langson
- 10e Hué, Vinh, Quang, N'gai, Baume Thuot
- 11e Saïgon, Thudaumont
- 16e Tien-Tsin (corps d'occupation)
- 23e Paris, Dreux
- 41e Fontenay-le-Comte, La Roche-sur-Yon
- 51e Carcassonne, Pamiers
- Bataillon d'Infanterie Coloniale du Maroc: Aix
- Bataillon autonome d'Infanterie Coloniale du Maroc
- Bataillon d'Infanterie Coloniale de l'A.O.F., compagnie d'Infanterie coloniale de la Martinique: Fort-de-France
- Compagnie d'Infanterie coloniale de la Guadeloupe: Saint-Claude
- Bataillon de la Guyane: Cayenne, Tahiti
- Compagnie mixte de la Nouvelle-Calédonie: Nouméa
Régiments de Tirailleurs Sénégalais:
- 1er Saint-Louis
- 2e Kati
- 4e Toulon, Fréjus
- 5e Fez, Missour, Bou-Denib
- 6e Casablanca, Agadir, Marrakech
- 7e Dakar
- 8e Toulon, Marseille
- 10e La Goulette, Tunis, Bizerte
- 12e La Rochelle, Saintes
- 13e Alger
- 14e Mont-de-Marsan, Tarbes
- 15e Philippeville, Kolea
- 16e Montauban, Castelsarrazin, Cahors
- 17e Beyrouth, Damas
- 18e Gabès, Sfax
- 24e Perpignan, Sète
Bataillons de Tirailleurs Sénégalais:
- 1er Saint-Louis
- 2e Tombouctou
- 3e Zinder
- 4e Kindia
- 5e Abidjan
- 6e Ouagadougou
- 8e Ouidah
Régiment de Tirailleurs sénégalais du Tchad: Fort-Lamy
Bataillon de tirailleurs sénégalais de l'A.E.F.: Libreville
1er Régiment mixte de Madagascar: Tananarive
2e Régiment mixte de Madagascar: Diego Suarez
Régiment de tirailleurs malgaches: Fianarantsoa
Compagnie de Cipayes de l'Inde: Pondichéry
42e Régiment de Tirailleurs Malgaches: Périgueux
52e Régiment de Mitrailleurs Indochinois: Agen
Tirailleurs Tonkinois:
- 1er Hanoï
- 3e Bac-Ninh
- 4e Nam-Dinh
Régiment de Tirailleurs Annamites: Saïgon
Bataillon de Tirailleurs Cambodgiens: Pnom-Penh
Des troupes coloniales aux troupes marines 1900-2000 un rêve d'aventure.
La longue marche des tirailleurs sénégalais.
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