Pour le sabre modèle 1923 de Gendarmerie, c'est sur la page de la Gendarmerie.
La guerre 14-18 a montré que le sabre, passés les premiers mois de charges héroïques mais meurtrières, n'a plus beaucoup servi dès lors que les tranchées ont été creusées. La guerre terminée bien que le sabre serve surtout pour les prises d'armes et affirmer ainsi le rang social des officiers, le ministre de la guerre souhaite une rationalisation/uniformisation des sabres d'officier et la suppression de toutes les épées.
Il y aura donc 2 sabres, un pour l'infanterie et un autre pour la cavalerie. Leur monture sera identique, mais les lames seront différentes.
Le sabre d'officier de troupes à pied Modèle 1923.
Monture.
Elle est dérivée de celle de l'officier Mle 1896. Les points communs sont l'allure générale avec le plateau relevé sur bord extérieur, et les ouvertures oblongues entre les branches qui sont ornées des mêmes grandes palmes. Vu de côté et à une certaine distance la confusion est possible entre les 2 modèles.
Néanmoins les différences sont importantes. Le volume est réduit, cela tient à la suppression d’une branche coté intérieur, la monture devient donc dissymétrique. La calotte perd de son importance, le bourrelet n'est plus orné de traits verticaux. Seule subsiste la décoration avec les branches de laurier et de chêne sur le dos de la calotte entre lesquelles il est toujours possible de faire graver un monogramme. Le plateau devient lisse coté intérieur autour de l’encastrement de la fusée et dessous également. Le pied des branches de garde côté intérieur n'a plus de décoration. L’extrémité de la branche principale au raccordement avec la calotte reçoit une rosace très simplifiée. La branche principale présente une nervure sur sa face externe qui se prolonge sous le plateau jusqu'à un épaississement ovalisé autour de la lumière pour le passage de la soie.
Globalement on a donc un appauvrissement de la monture. La fusée est toujours en corne filigranée surliée. Elle n'est plus cylindrique, mais présente un renflement dans sa partie médiane pour favoriser la préhension. A noter pour le filigrane que les spires des 2 fils qui en constituent l'âme sont nettement moins serrées, donnant ainsi une impression plus accentuée de vagues.
Dernière précision, la soie est assujettie à la calotte par un écrou noyé couronné par un tout petit dôme. De part et d'autre de celui-ci deux petits trous permettant de dévisser l'écrou avec un outil spécial. Comble de simplification et donc d'abaissement du prix de revient, la monture n'est plus dorée mais en laiton jaune clair poli.
Un allègement de la lame est obtenu par réduction de la largeur de celle d’officier de cavalerie Modèle 1882 : profil triangulaire avec un pan creux par face qui est toutefois plus long. Le dos est très légèrement bombé il porte le marquage : sabre d'officier de troupe à pied Mle 1923 indication de la taille, Manufacture nationale d'armes de Châtellerault et la date. Remarquons que c'est le premier modèle de sabre à se voir indiqué qu'il s'agit d'un sabre !
Les lames existent en 80 cm, 85 cm ou 90 cm.
Fourreau à un bracelet dard à branches symétriques, nickelé ou chromé.
Comme souvent ce sabre a été copié par les fourbisseurs parisiens, Balp et Coulaux. Ce sont d'ailleurs ces modèles qui sont les plus faciles à trouver, ceux de Châtellerault étant rares, car vendus plus chers. Rares également les modèles fantaisie ornés de symboles de corps : caducée, grenade, cor de chasse, voire dragon ou dont la calotte à longue queue est surmontée d’une tête de lion et plus inusitée, de loup.
Le sabre d'officier de troupes à cheval Modèle 1923.
Variante de production par Coulaux à Klingenthal avec une lame de type 1882 de cavalerie, car Klingenthal n’a pas produit la lame à deux larges gouttières par face du modèle réglementaire.
Seule la lame distingue les 2 modèles infanterie et cavalerie. Si le modèle d'officier d'infanterie respecte un équilibre entre la monture et la lame, il n'en est pas de même pour le sabre de cavalerie. En effet, il souffre d'une disproportion entre l'importance visuelle de la lame et la modestie de la monture.
La lame est celle du sabre d'officier d'état-major modèle 1855 qui est allégée. C'est à dire qu'elle a deux pans creux par face terminés en courbe au talon et à fond arrondi, séparés par une arête centrale. La pointe est dans le milieu comme pour tous les sabres droits.
Les longueurs disponibles sont de:
- 95 cm 1ere taille
- 90cm 2eme taille
- 85cm 3eme taille
La largeur au talon est de 3,2 cm. Le dos bombé est marqué sabre d'officier de troupe à cheval Mle 1923 indication de la taille, Manufacture nationale d'armes de Châtellerault et la date.
Pour la monture et le fourreau, se reporter au sabre d'infanterie
De plus ce sabre a été prévu en 1935 pour les officiers généraux et les Maréchaux de France. Les insignes du grade ou de la distinction seront apposés sur l'intérieur de la coquille, près du bec du plateau de garde. Ces derniers sabres sont rares et rarissimes pour ceux de maréchal.
Modèle fantaisie pour un officier de Chasseurs à Cheval.
Sabre modèle 1923 dont la lame est gravé au nom de la promotion de Saint-Cyr In Salah 1899-1901.
Texte et photos de cet article sont tirés de l'ouvrage:
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