Cette page sur les Tirailleurs Algériens et les Tirailleurs Tunisiens :
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décrit l'uniforme des Tirailleurs Algériens et des Tirailleurs Tunisiens de 1918 à 1940,
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évoque le parcours d'officiers Tirailleurs Algériens et Tirailleurs Tunisiens
- Sous-Lieutenant LAGRANGE du 8e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Bizerte, Aïn-Draham).
- Képi et photo du 14e RTA de Châteauroux et Châtellerault.
- Photo du 14e RTA, caserne de Lâage Châtellerault.
- Capitaine REVERDY du 14e RTA.
- Capitaine ROCAS du 9ème régiment de Tirailleurs Algérien (Miliana).
- Chef de Bataillon DELAFENETRE du 21e Régiment de Tirailleurs Algériens (Epinal).
- Chef de Bataillon du 25e Régiment de Tirailleurs Algériens.
- Sous-Lieutenant 24e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (La Roche sur Yon).
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et retrace l'historique des régiments de Tirailleurs Algériens et Tirailleurs Tunisiens entre les deux guerres mondiales.
Une des 13 superbes planches à destination des tailleurs, illustrant Les uniformes de l'Armée Française.
De gauche à droite:
- Officier d'Infanterie coloniale
- Officier de Spahis
- Officier Tirailleur
Illustré par H. de Foucauld dans "Uniformes de l'Armée Française" aux éditions Léon Claude.
I- Uniforme et grande tenue d'officier des Tirailleurs Algériens et Tirailleurs Tunisiens.
TIRAILLEURS. - Tunique bleu ciel, col jonquille, pas de pattes de manches mais soufflets rouges, pattes de collet ciel, insignes ou numéros or, boutons unis demi-sphériques or, galons or en trèfles, pas d’épaulettes ; pantalon garance, simple bande ciel. Képi : bandeau ciel, calot garance : ceinturon bleu ciel ; plaques or. Pour les régiments marocains, le sceau de Salomon en or remplace le numéro.
II- Parcours d'officier des Tirailleurs Algériens et Tirailleurs Tunisiens.
Max Elie Antoine LAGRANGE est Saint-Cyrien de la 1ère compagnie de la 116ème Promotion Mangin 1929-1931, il accède au grade de sous-lieutenant le 1er octobre 1931.
L'annuaire de la Saint-Cyrienne de 1931 confirme bien son grade et son régiment: Sous-lieutenant au 8ème régiment de Tirailleurs Tunisiens à Bizerte.
L'annuaire des officiers de l'armée Française confirme grade et régiment en 1933: sous-lieutenant au 8ème régiment de Tirailleurs Tunisiens.
En 1936, toujours lieutenant au 8e RTT, il participe à un stage au cours pratique de tir de l'infanterie et des chars.
Selon le bulletin de la Promotion Mangin, il est en 1942, à la ½ brigade Algérienne à Fréjus.
Selon l'annuaire de Saint-Cyr, il est, en 1949, capitaine d'infanterie et habite 110 boulevard Malesherbes à Paris.
Mars 1935, les tirailleurs du 14e RTA sont accueillis à la mairie de Châteauroux par les aviateurs de la base aérienne Chateauroux-Déols. Parmi les nombreux officiers et sous-officiers de l'armée de l'air et des tirailleurs, on distingue un officier de gendarmerie, au premier rang avec son ceinturon blanc.
Au centre, le Colonel François Napoléon Henri HUPEL. Colonel depuis le 25 mars 1933, il commandera le 14e RTA jusqu'en mai 1935.
Cette photo de qualité moyenne, a le mérite de présenter deux traditions des tirailleurs: le méchoui et la grande tenue, les deux n'étant pas incompatibles, même avec des gants blancs.
Le jeune officier a choisi de doubler sa cape de satin bleu ciel, assorti à la tenue.
La signature d'un photographe de Châtellerault permet d'identifier le 14e RTA et de localiser cette photo dans la caserne de Laâge, caserne qui hébergeât l'Ecole des Sous-Officiers de la Gendarmerie Nationale jusqu'à sa fermeture en 2009.
Le 14e RTA a été formé au Maroc en octobre 1920. La mention Bois-le-Chaume visible sur le bâtiment ne lui revient pas mais fait référence aux combats du 15 décembre 1916, à proximité de Verdun, où le 2e RTA s'est illustré.
Ensemble et photo de mariage du Capitaine Yvan Reverdy.
Engagé à 18 ans et demi au 166e régiment d'infanterie, il participe à la seconde Occupation de la Ruhr puis en Rhénanie où son régiment change de numéro et devient le 23e régiment d'infanterie.
Entré à l'École Militaire de l'Infanterie et des Chars de Combat de Saint-Maixent, il choisit à la sortie le 9e régiment de tirailleurs algériens, qu'il rejoint en 1930.
C'est avec les hommes du 14e régiment de tirailleurs algériens, comme capitaine qu'il fait la campagne de France en 1940 au cours de laquelle, pour son action dans ce que les Allemands appellent "Die grüne Hölle von Inor" (l'enfer vert d'Inor), il sera cité à l'ordre de l'armée et fait chevalier de la Légion d'honneur. Blessé à Montplonne (Meuse), prisonnier de guerre en fin de combat sur la colline inspirée de Saxon-Sion, le 22 juin, après l'armistice. Il est interné à l'Oflag VIA localisé à Soest, à 80 km à l'est de Dortmund. Moins d'un an plus-tard, il est rapatrié en France pour raisons sanitaires, grace à la simulation d'une maladie tropicale qui terrorise les Allemands.
Le reste de son parcours est à découvrir sur sa page Wikimonde.
Un sous-lieutenant de Tirailleurs Algériens ou Tunisiens.
Né le 1er mars 1895 à Alger, Gaston Auguste Albert Zéphirin ROCAS entre au service le 10 Novembre 1914. Aspirant au 9e régiment de marche de tirailleurs, il est promu sous-lieutenant le 16 juin 1917.
Après la guerre, il est placé hors cadres au Maroc. Nommé lieutenant le 16 juin 1919, il est réintégré au 5e régiment de tirailleurs le 1er janvier 1920 et reçoit la Légion d'Honneur le 16 juin 1920.
Après avoir suivi son année de scolarité à Saint-Cyr, 106ème Promotion de la dernière de la Grande Guerre 1920-1921, il rejoint le 9e régiment de zouaves (Alger, Fort-National, Aumale) où il reste jusqu'au 25 septembre 1931, date de sa promotion au grade de capitaine et de son affectation au 9e RTA (Miliana). En juin 1936, il passe au 23e RTA puis, le 25 août 1936, au 69e Régiment d'Infanterie de Forteresse recréé dans le secteur Saint-Avold Faulquemont.
Fait prisonnier en 1940, il est promu chef de bataillon le 25 juin 1942 alors qu'il est en captivité. A son retour de captivité, il est vraisemblablement démobilisé et mis en retraite. En 1949, Lieutenant-colonel retraité, il demeure selon l’annuaire de Saint-Cyr de 1949, à la Villa El Djenina, impasse Docteur Baudens à Alger.
Notice biographique rédigée grâce au concours d'Eric de Fleurian, du site les-tirailleurs.fr.
Tenue du Commandant DELAFENETRE du 21e Régiment de Tirailleurs Algériens d'Epinal.
Sous-officier avant la 1re guerre mondiale (il est signalé comme sergent fourrier au 24e BCP en 1913), Auguste Louis DELAFENETRE passe le concours pour rentrer à l'école militaire d'infanterie en 1913. A sa sortie en 1914, il choisit le 24e BCP où il fait toute la guerre. Lieutenant le 1er mai 1915, il est nommé capitaine le 3 octobre 1916. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 14 juillet 1917. Trois fois cité pendant la guerre, il est placé en congé sans solde le 1er janvier 1923. En disponibilité, il est affecté à plusieurs régiments jusqu'à son rattachement au 21e RTA. Il est encore affecté à ce régiment lorsqu'il est promu chef de bataillon le 25 mars 1934 (les officiers en disponibilité continuait à concourir pour l'avancement). Il est inscrit au tableau de concours pour la rosette d'officier de la Légion d'Honneur en 1935. Il est mis en retraite en 1939.
Pendant l'occupation, le Commandant Delafenêtre prendra la tête du deuxième groupement du Maquis des Vosges après l'arrestation de Lucien Méline* le 10 juillet 1943 et prendra en main les secteurs d'Épinal, Dompaire, Charmes, Rambervillers et Bains.
* Lucien Méline, né le 17 avril 1901 à Gérardmer (Vosges), garagiste, marié, père de quatre enfants et demeurant à Remiremont (Vosges), y fut arrêté le 10 juillet 1943 par la Sipo-SD, pour « complicité dans la désertion de militaires allemands ». Il s’agissait en réalité d’une aide à l’évasion de soldats yougoslaves incorporés de force dans la Wehrmacht. Interné à la prison de la Vierge à Épinal, ils furent déférés devant le tribunal militaire allemand siégeant dans la ville, qui les condamna à mort le 4 septembre 1943. Un peloton d’exécution allemand les fusilla le 12 octobre 1943 à Épinal.
Notice biographique réalisée grâce au concours d'Eric de Fleurian du site les-tirailleurs.fr.
Chef de Bataillon (pour le moment anonyme) du 25e Régiment de Tirailleurs Algériens.
Il est Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la Croix de Guerre 14-18 avec deux étoiles, de la médaille de Syrie-Cilicie et du Levant avec agrafe "Levant", de la Croix d'argent de l'ordre Grec du Phénix. Sur cette dernière, on distingue sur chacune des branches les lettres E-T-T-A en alphabet latin, initiales de la devise Εκ της τέφρας μουαναγεννώμαι « De mes cendres je renais » caractéristique de la première version de l’insigne en vigueur de 1926 à 1935. Sous la monarchie, ces quatre lettres disparaissent et l'insigne est surmonté d'une couronne.
Au second rang, l'ordre Belge de Léopold à titre militaire, comme en témoignent les deux épées croisées, puis, légerement masquée par les gants, la Croix de Guerre Belge, la décoration étrangère la plus décernée aux militaires Français.
Exceptionnel ensemble de quatre photos du même Sous-Lieutenant, Saint-Cyrien, en tenue modèle 31 avec sa cape doublée de satin bleu ciel, sans cape puis en tenue de travail ou de campagne. A noter l'ouverture dans le couvre-képi pour discerner les galons de grade.
Après avoir été dissous en 1920, le 24e RTT est reformé en octobre 1936 à La-Roche-Sur-Yon. En 1939, le régiment appartient à la 5e Division d'infanterie nord-africaine puis à la 12e Division d'Infanterie Motorisée.
Photo de mariage d'un Lieutenant Tirailleur. Celui-ci, chevalier de la Légion d'Honneur et du Ouissam Alaouite, a préféré le burnous à la cape. Derrière lui, un Lieutenant des Chasseurs.
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Tirailleurs Marocains RTM.