L'arme du Train dans le musée en ligne sur l'histoire et l'uniforme de l'Officier Français de 1918 à 1940.
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illustre l'uniforme des officiers du Train de 1918 à 1940,
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évoque le parcours d'officiers pendant l'entre-deux guerre
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et retrace l'historique des escadron du Train et de l'armée Française entre les deux guerres mondiales.
I- Uniforme et grande tenue des officiers du Train.
Les modifications publiées le 12 septembre 1935, portant sur les couleurs distinctives, visent à rapprocher l'uniforme du train de celui des cuirassiers.
Auparavant, la couleur distinctive du bandeau du képi était le gris de fer foncé, nuance une première fois remplacée, le 28 mai 1931, par le bleu de roi ( bandeau du képi, collet et pattes de parement de la tunique, bande du pantalon).
Tunique bleu foncé, col et pattes de manches bleu de roi, pattes de collet bleu foncé, insignes numéros argent, boutons unis argent demi-sphériques, galons et épaulettes argent ; pantalon garance, bande simple bleu rai. Képi : bandeau bleu roi, calot garance ; ceinturon bleu foncé, plaques argent.
Deux képis permettant de comparer deux des trois nuances de bleu de l'arme du train:
- à gauche, bleu de roi entre le 28 mai 1931 et le 12 septembre 1935
- à droite, bleu foncé à partir du règlement du 12 septembre 1935
Même exercice de comparaison, avec, cette fois les trois nuances de bleu:
- gris de fer foncé, avant 1931, avec les deux képis de lieutenant du 2e et 17e escadrons.
- bleu de roi, entre 1931 et 1935, avec le képi de chef d'escadron détaché auprès d'une école ou d'un état-major. Ce képi porte à l'intérieur le marquage du chapelier L. Cailloux du 20e escadron de Nancy.
- bleu foncé, après 1935, avec le képi du chef d'escadron Pointout du 19e escadron.
Germain, Ernest Pointout né le 28 mars 1888 à Marly dans l'Aisne, exerce initialement le métier d'instituteur adjoint.
Incorporé au 8e régiment d'artillerie le 7 octobre 1909 en tant que 2nd canonnier conducteur, il passe brigadier le 10 avril 1910 avant de passer au 20e escadron du train des équipages en même temps qu'il obtient le titre d'élève officier de réserve le 1er octobre 1910.
Le 27 mars 1911, il est nommé sous-lieutenant de réserve et affectée au 19ème escadron du train des équipages militaires. Le 1er octobre 1911, il passe dans la réserve de l'armée active, parti et rayé des contrôles le même jour et affecté au 2e escadron du Train.
Le 11 décembre 1912, il est autorisé à accomplir un stage de un an comme sous-lieutenant de réserve à compter du 1er janvier 1914. Arrivé au corps à cette date, il entre en campagne le 2 août 1914.
Promu lieutenant de réserve le 14 avril 1915, il est nommé sous-lieutenant d'active le 16 septembre 1915. Blessé en service commandé en décembre 1917 pour fêlure du péroné et allongement du nerf sciatique. Affecté à l'état-major du du 8e groupe du 268e régiment d'artillerie, il est réaffecté au 2e escadron du train le 19 janvier 1918 et promu lieutenant d'active à compter du 1er avril 1919. Il est admis à l’hôpital pour maladie du 26 janvier 1919 au 4 avril 1919 et reçoit la médaille de la victoire le 13 décembre 1919.
Chef de service des effectifs, il est désigné pour suivre le cours des officiers spécialistes en auto qui commencera à Fontainebleau le 12 mai 1922 puis affecté à la 140ème compagnie du 2e escadron en novembre de la même année.
Il est nommé capitaine le 25 décembre 1923 et affecté au 19e escadron du train des équipages militaires le 8 mars 1928 au magasin central automobile, il rejoint le 7 novembre 1928 l'état-major particulier du train et affecté au ministère de la guerre à la direction de la cavalerie et du train - section du train.
Promu chef d'escadron le 25 décembre 1933, il est affecté à la même date à l'état-major particulier du ministère de la guerre à la sous-direction du train.
Le 1er juillet 1936, il est affecté au 19e escadron pour prise de commandement effective à compter du 25 juin 1936. Le 19e escadron avait pour mission le soutien du gouvernement militaire de Paris puis de l'ensemble de l'Etat-Major de armée. Contrairement aux autres Escadrons de Corps d'Armée, le 19e escadron ne sera pas dissous par la réorganisation de 1928 mais modifié en deux groupes, l'un hippomobile et l'autre auto.
Le 19e escadron mènera des expériences en matière de circulation de nuit avec lanternes de balisage, de conduite d'engins chenillés et de camion gazogènes. Il participera aussi à l'organisation du Tour de France motocycliste militaire de 1938.
Le 19 septembre 1939, le Chef d'Escadron Pointout est affecté au Centre Mobilisateur du Train n°6 de Metz.
Le 3 avril 1940, il est nommé Lieutenant-Colonel à titre temporaire. Il est commandant du train de la 4ème Armée du Général Réquin, comprenant les 9ème et 20ème corps d'armée.
En 1943, sa carte nationale d'identité indique qu'il est Ingénieur à Clermont-Ferrand.
III- Historique de l'arme du Train entre les deux guerres mondiales.
Dès la fin de la guerre 1914-1918, on trouve le Train des équipages sur tous les théâtres d'opérations extérieures : Maroc, Rhénanie en 1919, conquête du Sahara, dans l'Armée française du Rhin où est crée la première unité entièrement motorisée (le 121ème escadron), Silésie 1921, Liban et de Syrie, 1925-1926...
En 1919, le Service des Automobiles est absorbé par le Train des équipages avec ses matériels et ses traditions récentes.
Par ailleurs, à partir de 1920, les compagnies détachées d’escadrons métropolitains pour servir en Afrique du Nord sont regroupées en escadrons qui restent engagés jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Ils fourniront alors des unités de renfort à destination de la métropole.
En Syrie, les forces françaises sont initialement soutenues par des formations venues de métropole. En janvier 1921, deux escadrons (un hippomobile et un automobile) sont créés puis dissous fin 1928 pour donner naissance en janvier 1929 à un escadron à quatre compagnies (deux auto et deux hippo).
En 1928, le Train des Équipages change de nom et devient l'Arme du Train et se trouve sous tutelle de la Cavalerie. Son école d'application est commune avec la celle de la Cavalerie à Saumur (Ecole d'Application de la Cavalerie et du Train).
La même année, les escadrons régionaux sont dissous (sauf le 19e escadron à Paris) et remplacés par des compagnies autonomes qui deviendront par la suite des compagnies régionales. Puis à partir de 1934, dix escadrons mixtes, la plupart à deux compagnies (une hippomobile et l’autre automobile) remplacent les compagnies régionales.
1928, l'année charnière.
Par décret du 3 octobre 1928, on crée également deux escadrons automobiles de réserve générale (EARG), nombre qui sera porté à cinq le 25 décembre 1929, puis à six le 1er janvier 1936.
Il faut attendre 1934 pour voir le premier officier-général issu de l'Arme du Train, le Général de brigade Stehlé.
En 1938, des officiers provenant de Saint Cyr sont affectés au Train. Ce sont les premiers officiers formés à cette arme.
Toutes les unités disparaissent en tant que corps à la mobilisation de 1939 et leurs effectifs sont versés à des groupes de transport de Personnel de mobilisation. L'arme comprend alors 300 000 hommes avec 90 000 véhicules automobiles, 27 000 véhicules hippomobiles, 90 000 chevaux et mulets répartis en 940 formations.
IV- Les régiments du Train aujourd'hui.
9 formations existent à ce jour :
- Le régiment de soutien du combattant (RSC) de Toulouse
- Le 1er régiment du train parachutiste (1er RTP) de Toulouse
- Le 121e RT de Linas-Montlhéry
- Le 503e RT de Nîmes
- Le 511e RT d'Auxonne
- Le 515e 515e RT d'Angoulême
- Le 516e RT de Toul
- Le 519e groupe de transit maritime (519e GTM) de Toulon.
- Le COMLOG, commandement logistique.
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