Les Zouaves dans le musée en ligne sur l'histoire et l'uniforme de l'Officier Français de 1918 à 1940.
Cette page:
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illustre l'uniforme des Zouaves de 1918 à 1940,
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évoque le parcours d'officiers,
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et retrace l'historique des régiments de Zouaves et de l'armée Française entre les deux guerres mondiales.
De gauche à droite:
- Régiment Etranger de Cavalerie.
- Zouave.
- Régiment Etranger d'Infanterie.
- Interprète de langue Arabe.
- Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique.
Illustration de Maurice Toussaint dans l'ouvrage du Commandant Bucquoy "Les uniformes de l'Armée Française", édité en 1935.
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Historique des régiments de Zouaves de 1918 à 1940.
Entre 1919 et 1920, les régiments de marche issus de la Grande Guerre sont démobilisés et dissous. Seul six régiments sont conservés: les quatre régiments historiques, ainsi que les 8e RZ et 9e RZ.
De 1920 à 1927, le 2e Zouaves fait campagne au Maroc. Un ou plusieurs bataillons de chacun des autres régiments sont engagés lors de la guerre du Rif en 1925 et 1926.
Suite à la loi du 13 juillet 1927, (distinction entre les forces permanentes qui ne doivent pas quitter le territoire métropolitain et celles en charge de la protection des colonies), les zouaves font donc normalement partie de ces forces appelées "troupes d’Afrique", et couvrent les départements français d'Algérie (Algérois, Constantinois et Oranais), ainsi que la Tunisie et le Maroc, alors sous statut de protectorat.
Chaque régiment d'environ 1 580 hommes, est réparti de la sorte :
- Trois régiments en Algérie :
- le 8e à Oran, (dissous en 1928, il prend le numéro “2” après la reformation du 8e RZ, motorisé, à Mourmelon en 1934)
- le 9e à Alger, Fort-National et Aumale
- le 3e à Constantine, Philippeville et Batna
- Un régiment en Tunisie: le 4e à Tunis et Le Kef.
- Deux régiments au Maroc :
- le 1er à Casablanca et Ouezzane
- le 2e à Oujda et Aknoul
A la mobilisation en septembre 1939, les régiments de zouaves sont renforcés par l’arrivée des réservistes qui les portent à l’effectif de guerre entre 2400 et 3000 hommes.
L’armée française engage quinze régiments en 1939 :
Six régiments actifs, dont les garnisons d’origine sont :
- 1er Casablanca, Ouezzane et Albi ; (Lieutenant-Colonel Fromentin)
- 2e Oran (caserne de Château Neuf), Nemours et Castelnaudary
- 3e Constantine (caserne de la Casbah), Sétif (caserne des Zouaves) et Philippeville (caserne de France) ; (Colonel Chartier)
- 4e Tunis (caserne Saussier et de la Casbah), La Goulette et Le Kef (camp des Oliviers) ; (Colonel Ablard)
- 8e Mourmelon ; (Lieutenant-colonel Anzemberger)
- 9e Alger (caserne d’Orléans), Aumale et Fort-National (caserne Rullières) ; (Lt-Col. Tasse)
Cinq régiments formés en métropole :
- 11e Belley (Lieutenat-Colonel Bousquet)
- 12e Avignon (Colonel Tissané)
- 13e Castelnaudary (Lieutenat-Colonel. Pothuau)
- 14e Lyon ; (Lieutenat-Colonel Bousquet)
- 15e Issoudun.
Seuls quatre de ces régiments formés en France sont affectés à des divisions, le 15e Zouaves reste à l’état de centre mobilisateur.
Quatre régiments sont créés en Afrique du Nord, et y sont restés comme régiments de dépôt et de protection :
- 21e Meknès
- 22e Oran et Tlemcen
- 23e Constantine, Sétif et Philippeville
- 29e Alger.
Uniforme des officiers de Zouaves.
Description de l'uniforme des officiers de Zouaves, illustrée par H. de Foucauld dans "Uniformes des Armées de Terre, de Mer, de l'Air" aux éditions Léon Claude.
Tunique bleu foncé, col bleu foncé, pas de pattes de manches mais soufflets rouges, pattes de collet bleu foncé, insignes ou numéros or, boutons unis demi-sphériques or, galons or en trèfles, pas d’épaulettes ; pantalon garance, simple bande bleu foncé. Képi : bandeau bleu foncé ; calot garance ; ceinturon bleu foncé, plaques or.
Détail des galons, illustré par H. de Foucauld dans "Uniformes des Armées de Terre, de Mer, de l'Air" aux éditions Léon Claude.
Détail des boucles de ceinturon.
Description des effets composants la grande tenue et la tenue de ville des officiers supérieurs et subalternes. Bulletin Officiel, édition chronologique, 28 mai 1931.
Parcours d'officiers de Zouaves.
Capitaine Jean Marie PERNET
Né le 23 juillet 1898 à Dellys (Alger), entré au service le 24 juillet 1916
Saint-Cyrien de la 100ème Promotion des Drapeaux et de l’amitié Américaine 1916-1917
Sous-lieutenant le 5/07/1918, Lieutenant le 5/07/1920.
En novembre 1920, à l'occasion d'une vente d'un immeuble à Alger, il est cité dans "L'écho d'Alger"comme Sous-Lieutenant au 5e Régiment de Tirailleurs, décoré de la Croix de Guerre en garnison à Maison-Carrée.
Capitaine le 24/06/1931
En 1923-1924 (annuaire des officiers d'Infanterie) il est Lieutenant au 1er régiment de Zouaves (p.o.) (C.R.I.P de Rabat)
En 1925-1926 (annuaire des officiers Infanterie), il est Lieutenant au 9e régiment de Zouaves (p.o.)
En 1931 (annuaire de la Saint-Cyrienne), il est Capitaine au 9e régiment de Zouaves Alger
En 1933 (annuaire des officiers), il est Capitaine au 9e régiment de zouaves
En 1949 (annuaire Saint-Cyr), il est Colonel de réserve, 19 boulevard Victor Hugo, Alger
Superbe photo du 4e Régiment de Zouaves acquise grâce au mécénat de Frédéric Goudon.
Vraisemblablement prise dans la caserne de la Casbah a Tunis, elle a l'avantage de présenter la diversité des tenues d'officiers de Zouaves.
De gauche à droite, à sous-lieutenant en grande tenue, un lieutenant en tenue ressemblant à une tenue modèle 1922 si il n'y avait pas ces poches de hanches et un capitaine en grande tenue. Il est notamment décoré de la médaille du rif ou aussi appelée médaille de la Paz.
Cette médaille Espagnole créée en 1927 était destinée a être remise a tous les participants de la campagne de pacification du Maroc qui eut lieu entre le 1er juillet 1925 et le 23 juillet 1927.
Devant eux, est posé un héliographe modèle 1909. Il s'agit d'un dispositif de communication longue distance dont le signal est constitué de flashs de lumière solaire réfléchie par un miroir. En interrompant le faisceau de lumière au moyen d'un obturateur, il permet de communiquer en code Morse.
Le Lieutenant-colonel commandant le régiment, en grande tenue modèle 1922 et un capitaine de tirailleurs en tenue de ville.
Lieutenant et sous-lieutenant en grande tenue et sous-officier en tenue à l'orientale.
Devant eux, le zouave manipule un appareil de signalisation optique modèle 1928 ou 1929.
Deux soldats servants un canon de 37mm TR Mle 16, pouvant être utilisé soit en antichar soit en arme d'appui anti-mitrailleuses.
Du côté opposé, deux autres soldats simulent l'utilisation d'un mortier de 81mm.
Ensemble anonyme d'un capitaine du 2e Zouave. Le képi porte le nom du tailleur Beddouk, 6 rue de l'Hôtel de Ville à Oran où stationnait le régiment.
Ensemble anonyme d'un capitaine musicien des Zouaves.
Adjudant du 2ème régiment de Zouaves (Oudjda)
Capitaine du 9ème Régiment de Zouaves (Alger, Fort-National).
Il est décoré de la Légion d'Honneur, de la Croix de Guerre avec palme, de la Croix du combattant, de la Médaille Commémorative 1914-1918, de la Médaille Interalliée de la Victoire, de la Médaille Commémorative du Maroc avec une barette, de la Médaille des Dardanelles, de la Médaille d'Orient, de la Médaille commémorative Serbe, de l'ordre Tunisien du Nichan Iftikhar et de la Médaille des Blessés.
Emplacement des régiments de Zouaves fin 1933.
- 1er RZ Casablanca
- 2e RZ Oudjda
- 3e RZ Constantine, Philippeville
- 4e RZ Tunis, Le Kef
- 8e RZ Oran
- 9e RZ Alger, Fort National
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